C’est le concert coup de cœur du mois de juillet : Emir Kusturika et The No Smoking Orchestra, le 8 juillet au Théâtre de Verdure de Nice.
Après les avoir raté à la fin du mois de Juin aux Solidays (Kusturica Vs Caravan Palace … J’ai malheureusement pas pu résister au charme de la sulfureuse Zoé), voilà ce soir du 8 Juillet ma première No Smoking expérience.
Emir Kusturica et The No Smoking Orchestra proposent un son résolument ancré dans ses racines et inspiré aussi bien de la musique des balkans que de la musique classique allemande ou des chants tziganes, rien que ça mes amis rien que ça. C’est pas seulement deux petites heures et puis s’en va mais un véritable tour du monde musical.
Les chansons sont aussi bien en anglais qu’en allemand ou en bosniaque.
Air frais, soleil azuréen, et une file d’attente bien pleine pour ce concert tant attendu d’Emir au Théâtre de Verdure. Public sympa, de tout âge et toutes origines confondues, c’est bien de ce genre de concert dont je raffole, une belle brochette d’amateurs de musique rock et punk sans oublier ceux qui préfèrent la musique plus traditionnelle ! Le métissage me dit-on …
Le Théâtre semble bien rempli, malgré le prix assez cher pour le pauvre étudiant que je suis (comme j’ai pu l’entendre dans la file : « 32 euros ? C’est bel et bien une belle blague serbe ! »), au moins 1800 personnes se sont donnés rendez-vous ce soir. Le ton est donné d’entrée, ça risque d’être une soirée mémorable et inoubliable.
Puis arrive la première partie, « Manouchka Orkestär », une formation métissée aux couleurs jazz manouche, musique tsigane roumaine et musique des Balkans. Chansons très sympathiques, sans tomber dans le cliché des reprises bateaux qu’on pourrait imaginer, ici on a plus affaire à un groupe de talent qui a su laisser de plus en plus les reprises pour aller vers des compositions. Pari réussi ! Notons la belle interprétation d’une chanson traditionnelle roumaine du nom de « Ciocarlia » (littéralement: l’alouette). Chapeau les gars, que le voyage commence.
A peine remis des belles sensations avec Manouchka Orkestar, que le Théâtre de Verdure fait place au No Smoking Orchestra. La foule se densifie un peu, tout le monde debout, on cherche un petit coin pour sautiller. Bizarrement, personne n’est surpris de voir des tarés de notre genre sauter et danser comme des fous, pas même les vieux. Suis-je bien à Nice ? Allez vis jeunesse ! Les chansons défilent (mais impossible de retenir la moindre :p), la danse continue et les délires avec le public s’enchainent. Kusturica me rappelant un instant un certain Saez le 19 Juillet 2008 au Théâtre de la mer à Sète (cheveux mouillés, tenue estivale, décontracté quoi). Des solos ravageurs, mettant une bonne dose d’adrénaline dans les veines de quelques sexagénaires.
Nele Karajli? (ou bien Dr Karajli?) fait monter plein de monde sur scène, comme à l’accoutumée dans les concerts de No Smoking Orchestra, puis les fait danser, chanter. Même les enfants se prennent un plaisir à jumper sur cette musique des Balkans, un vrai régal, pour nos yeux et nos oreilles !
Le show continue, le public en demande encore et Nice se laisse bercer par ces doux airs tziganes. On nous sort le grand jeu avec un Emir plus majestueux que Satriani (ben quoi, c’est pas vrai ?) et Dr Karajli? plus déjanté que Iggy Pop, si si je vous assure.
Le concert finit sous les applaudissements d’un public conquis et ravi, puis le temps de finir et de vider les dernières bières qui nous ont accompagnés pendant tout le long du set, on sort trempés, courbaturés, des étoiles plein les yeux et des souvenirs plein la tête.
Emir Kusturica and The No Smoking Orchestra, c’est le genre de spectacle qui vous arrache le sourire jusqu’à avoir des crampes aux joues et vous file la joie de vivre jusqu’à la fin de l’été.
En tout cas c’est décidé, à partir de demain je ferai du « punk balkanique déjanté » ma religion !
Merci à Ripo pour les photos http://www.ripodesign.com/. Vous pouvez trouver toutes les photos du concert sur le site officiel du groupe :