Depuis le temps que je regardais les DVD de leurs concerts, l’occasion s’est enfin présentée à moi d’aller les voir « en vrai ». Alors, ce spectacle dont les places se sont vendues comme une bouchée de pain, est-ce qu’il en vaut vraiment la peine ? Récit de l’intérieur, coté pelouse Nord, au fond du stade.

Arrivée sur le site du concert à 20h, après avoir passé presque 40 min dans le bus « spécialement affrété » par les transports en commun de Nice pour se rendre sur place. J’ai donc raté le début de la première partie, qui n’est autre que Snow Patrol, un groupe déjà bien connu, qui essaie de faire bouger le stade Charles Ehrmann de Nice. Mais hélas pour eux, les 60 000 spectateurs sont venus pour les quatre irlandais de la bande à Bono, et on ne les écoute donc que d’une oreille distraite.

20h45, Snow Patrol quitte la scène, c’est au tour des roadies d’investir les lieux pour préparer l’arriver des quatre gars de Dublin. Je profite du « moment où y’a rien à voir parce que l’écran géant est éteint et que je suis trop petite pour voir la scène de là où je suis » (bah oui, être au fond de la pelouse, c’est pratique pour sortir plus vite, mais ça a ses inconvénients !!) pour admirer le décor de cette tournée, qui a été baptisé « la Griffe », mais qui me fait penser aux Tripods de la Guerre des Mondes, version quatre pieds. Jugez-vous-mêmes et donnez-lui le nom que vous voulez 😉

Le temps passe, la nuit commence à tomber, mais toujours pas de signe de vie du groupe… On patiente, on trépigne, on va chercher des bières, on papote… on s’occupe quoi ! La foule se densifie même encore, alors que je pensais pas que c’était possible (comme quoi, on peut en entasser des gens dans un stade de foot !)

21h30, les projecteurs s’éteignent enfin, le show commence ! Manque de bol pour moi, qui n’ai écouté que d’une oreille distraite le dernier album, l’ouverture se fait sur plusieurs chansons de No Line On The Horizon… ça m’apprendra !
Heureusement, on revient très vite à du connu, les tubes s’enchainent, de Beautiful Day à Vertigo en passant par un hommage (forcé ?) à Mickael Jackson quand Bono reprend Billie Jean (en tant que non-fan de MJ, j’avoue que je me serais bien passée de ça, mais bon…).

L’avantage avec un groupe comme ça, c’est que même si je suis loin de la scène, l’excellente qualité du son et l’écran géant situé au dessus de la scène font que je ne perds rien du spectacle, à part peut–être quand les Irlandais se déplacent (et encore, j’suis venue pour les entendre chanter, pas pour les regarder marcher ^^).

Entre deux chansons, Bono parle un peu français, anglais, on ne sait pas trop et lui non plus, heureusement qu’une traduction simultanée s’affiche sur l’écran. Il remercie Nice, le public, les techniciens, il parle des combats qui lui tiennent à cœur, et pour Walk On ce sont des gens du public arborant un masque d’Aung San Suu Kyi, le leader de l’opposition politique en Birmanie, qui viennent sur scène pour marquer le soutien moral que le groupe essaie de lui apporter (j’ai un léger doute : est-ce qu’elle aura accès au net pour voir les vidéos du concert Aung San Suu Kyi ? bon c’est l’intention qui compte, on l’aura compris).

Le groupe quitte la scène sur One, puis revient pour un seul et unique rappel de trois chansons, mais j’m’en fiche, ils ont joué One et With or Without You, je peux partir de Nice comblée, mes chansons fétiches ont été jouées en live !

Le concert se termine à minuit, me laissant retourner à ma p’tite vie avec au moins deux souvenirs : mon billet et le T-shirt souvenir que j’ai acheté. Sans compter le souvenir de ce concert génial, qui n’est pas palpable…

Question technique, je n’ai rien trouvé à redire : le son était nickel, fort sans être assourdissant, je n’ai même pas eu mal aux oreilles le lendemain, comme ça m’arrive dans les concerts où la balance est pourrie. L’écran géant permet de tout suivre en direct, et des animations sont intégrées en temps réel, par exemple : il pleut des confettis argentés sur scène ? Non, c’est virtuel, mais ça rend super bien (et en plus ça pollue pas). Une partie du spectacle se passe aussi sur l’écran géant, les jeux de couleurs, textures, animations utilisés collent parfaitement à chaque chanson. Nec plus ultra, l’écran qui est constitué de dalles hexagonales se déploie et occupe presque toute la hauteur entre le haut de la Griffe et la scène, ça fait comme une gigantesque ruche, j’adore !

Seul bémol dans ce show parfaitement rodé, c’est quand Bono fait un appel au don pour sa fondation ONE et qu’un numéro de téléphone surtaxé s’affiche sur l’écran géant, nous invitant à envoyer des SMS pour participer à cette noble tâche. Il est gentil Bono de vouloir sauver le monde, mais quand on gagne en un concert de quoi renflouer l’économie d’un pays du Tiers-Monde, et que la place pour ledit concert se vend 90 euros pour la moins chère, on ne vient pas en plus réclamer de la thune aux gens qui viennent pour se vider l’esprit et passer un bon moment. M’enfin, c’est mon coté râleuse invétérée qui reprend le dessus !

Pour les curieux, la setlist qui a été jouée à Nice :

01 – Breathe
02 – No Line On The Horizon
03 – Get On Your Boots

04 – Magnificent
05 – Beautiful Day
06 – Mysterious Ways
07 – Still Haven’t Found What I’m Looking For snippet : Stand by me
08 – Desire//Billie jean//don’t stop ’till get enough
09 – Stuck in a Moment you can’t get out of
10 – Unknown Caller
11 – Unforgettable Fire
12 – City of Blinding Lights
13 – Vertigo
14 – I’ll go Crazy if I don’t go Crazy Tonight remix
15 – Sunday Bloody Sunday
16 – Pride
17 – MLK
18 – Walk on//You’ll Never Walk alone
19 – Where the Streets have no name
20 – One
Rappel:
21 – Ultraviolet
22 – With or Without You
23 – Moment of Surrender

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