Désinvolt était invité le 15 octobre, à la Maroquinerie de Paris, pour la soirée Inrock Indie Club. Au programme, une série de concerts entre rock, pop et new wave.
Arrivé aux alentours de 20h, tout juste le temps de prendre nos marques, et voilà que la soirée débute avec Ex Lovers. Un groupe de pop britannique.
Sympa et agréable, la mélodie pourrait être envoutante, mais quelque chose coince. Sans doute l’attitude du groupe sur scène. En effet, le quintet manque à s’imposer. Une bière tenue du bout des doigts entre chaque chanson comme pour combler un malaise, on ne les sent vraiment pas dans leur élément. Trop timides, du coup, la sauce ne prend pas. Le set reste agréable, mais sans plus. Et ça se sent dans le public. Si tout le monde a l’air d’apprécier, une bonne partie du public reste assis, et ceux debouts immobiles.
Qui sait, dans quelques années, avec un peu plus de maturité et d’expérience…
On enchaine ensuite avec Local Natives, la sensation indé du moment, dont on a aussi entendu que du bien. C’est leur premier passage à Paris.
Dès qu’ils montent sur scène, ces cinq californiens marquent la différence par leur présence, on ne joue plus dans la même cour. Le temps de quelques titres, parmi lesquels World news ou Airplanes, et le public commence à s’agiter. Une reprise dont je n’ai pas saisi ni reconnu le nom plus tard, ils concluent leur set avec Sun hands. Trop court, on en redemanderait !
Mais il faut laisser la place à la tête d’affiche de la soirée : Peter, Bjorn & John. Petite pause bière pour une grande partie du public pendant que les techniciens montent la scène. Au retour, on aperçoit pas mal de gens qui en ont profité pour acheter l’EP de Local Natives, nous ne sommes vraiment pas les seuls à avoir accroché !
Place donc au trio suédois qui revient à Paris pour présenter son dernier album sorti en mars, Living things. Changement de registre, fini les groupes de rock débraillés, Peter, Bjorn & John sont toujours aussi classes.
De bons riffs de guitares, trois agités, tout pour un concert parfait. Mais malgré tout ça, impossible d’accrocher. Après deux ou trois chansons, j’en viens à m’ennuyer. C’est bien joli, pas désagréable, mais vite redondant. Et puis surtout, il manque « le truc ». Vous savez, « le truc », celui qui fait toute la différence entre une mélodie sympathique et celle qu’on voudrait écouter en boucle tant c’est bon.
Heureusement, un peu d’agitation arrive avec la reprise du morceau qui les a rendu célèbre : Young Folks. A noter la participation du batteur des Ex Lovers sur une chanson. Quelques titres plus loin, le concert se termine enfin, et tant mieux, je commençais à m’impatienter fortement.
Allez, on gardera juste en mémoire cette très bonne découverte qu’est Local Natives. Leur premier album doit sortir début janvier, il y a fort à parier que Désinvolt soit sur le coup !
Photos : Robert Gil