Scout Niblett, née Emma Louise Niblett le 29 septembre 1973, est une auteur-compositrice-interprète anglaise originaire de Nottingham.
C’est en pleine tournée européenne qu’elle est venue nous conter ses plus belles histoires en live sur la scène du Scopitone.
« Paris sous la pluie, Paris qui s’ennuie!« . Mais ce soir, pas de place à l’ennui malgré la pluie battante. Programme de la soirée : concert de Scout Niblett au Scopitone, et n’ayant jamais eu l’occasion de voir l’incroyable anglaise en live, c’était le moment ou jamais.
Dans cette nouvelle salle parisienne baptisée Scopitone (ouverture toute récente sur les cendres de l’ancienne boîte Paris Paris), pleine à craquer (ne fallait-il pas choisir une salle plus grande ?), Scout nous a juste montré avec sa voix envoûtante l’immensité de son talent.
Arrivée sans son batteur, elle joue seule sur scène ses chansons très prenantes et tristement belles, celles-la même que j’ai passé des heures et des heures à écouter et qui faisaient mon bonheur.
Scout nous propose quelques extraits de son nouvel album The Calcination of Scout Niblett qui doit respirer le grand air le 19 Janvier 2010 : Duke of Anxiety, IBD, The Calcination, Kings, Meet and Greet. Toujours le même style, son air torturé, sa voix si particulière et cette impression d’entendre une enfant écorchée et révoltée.
Mais que fait cette batterie sans batteur pour lui tenir compagnie? On s’étonne de voir Scout, l’air perdue, venir s’asseoir derrière. Où veut-elle en venir? C’est l’occasion de sortir un peu des sentiers habituels. On sourit bêtement et on écoute l’artiste qui se défoule sur cette batterie le temps de deux titres rageurs.
Un timide merci, puis elle retrouve son instrument de base : cette belle guitare électrique, une belle Fender Mustang qu’elle a fait hurler toute la soirée. Allez on remonte le son ! Scout sait gueuler. Scout est torturée. Scout est en colère. Enfin façon de parler.
Femme au rire d’enfant, elle rigole, prend son pied en jouant, questionne la salle « Do you have any questions? » puis retourne à son monde.
Au final, pas plus de 45 minutes où Scout nous a gratifié de quelques perles musicales avec une voix et une guitare déchirées, rappelant un instant un certain Kurt Cobain.
22h20, il était temps pour l’anglaise de rentrer à la maison, et nous aussi.
Beaucoup de gens ont exprimé leur déception, et moi le premier, et cela pour plusieurs raisons. Salle trop petite, malgré cet aspect de concert intimiste. Puis pour couronner le tout, Scout était malade, on s’est vite rendu compte que l’on voyait la chanteuse dans un mauvais jour. Dommage, quelques chansons de la setlist ont sauté notamment « Kiss« , le plus beau morceau de Scout Niblett.
- Set list du concert:
- Duke of Anxiety
- Just Do It!
- IBD
- The Calcination (ou bien « The Calcination of Scout Niblett »
- Dinorsaur Egg
- Relax
- Lucy Lucifer
- Your Beat Kicks Back Like Death
- Kings
- Meet and Greet
- Wolfie
- It’s All For You
Photos © Franck Haudrechy – Photosonore
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