En politique comme en musique, il y a un moment où il est bon de se s’asseoir, réfléchir et de faire le point. En cette fin d’année 2009, l’heure est donc au bilan et ce qui en ressort principalement pour moi, c’est surtout des découvertes. Une année qui aura été riche en surprises musicales et en émotions.
C’est cette année qu’on a vu l’explosion du « mouvement geek » dans les sociétés modernes, entouré de technologie et qui s’est empressé de s’attaquer au domaine musical.
Finies les guitares, les batteries et les pédales wah-wah!
2009, c’était l’année de l’électro, dans les festivals, à la radio… un genre qu’on a retrouvé de plus en plus dans les compositions d’artistes, tous styles confondus.
C’est dans ces conditions qu’est apparu Maniacx. Pour ma part, LE groupe de l’année! Une petite révolution dans le milieu du hip-hop. Un son électro survitaminé, mélangeant les styles du rock au ska, un univers bien déjanté rappelant celui des dessins animés et des jeux vidéos… Bref, festif et travaillé à la fois!
Après avoir joué en première partie d’autres noms célèbres du milieu comme Puppetmastaz ou Svinkels et avoir enchaîné les concerts depuis la sortie du premier album en 2007, Maniacx a conquis son public, prêt à lever le poing très haut et bien serré pour suivre nos trois trublions dans leur croisade sur les routes de France!
Et poursuivant son chemin sur la route du métissage, la musique a cette année, pris un malin plaisir à mélanger les genres et brouiller les pistes. Elle s’est fait inclassable à l’image d’un monde aux frontières de plus en plus ouvertes et métissées.
Un exemple qui s’est illustré cette année avec Diablo Swing Orchestra. Le travail jusqu’au boutiste de ces musiciens, la voix féminine et classique de la chanteuse, (assez rare pour ce style) font de DSO un groupe à part.
Là aussi des mélanges, musique tziganes, cuivres, didgeridoo… accompagnés par de gros riffs de guitares électriques bien secs, DSO marque au fer rouge la structure de toute son oeuvre, à savoir le métal.
L’ensemble reste cohérent et on est vraiment surpris par la qualité des compositions de ce collectif suédois. Un second album qui surpasse le précédent sorti en 2006 et laisse présager, pour ce groupe très noir, un futur radieux.
Scott Matthews poète contemporain, qui est revenu cette année avec son deuxième album, Elswhere, magnifique page de poésie et de douceur.
Une grande bouffée d’air qui fait du bien entre les quelques groupes de rock et d’électro avalés cette année, épuisants pour les oreilles et le cœur.
Elswhere est apparu comme une pause au milieu de tout ça, un moment où tout autour de vous s’arrête de tourner, où on laisse la musique faire son travail et pénétrer ses sens.
L’homme se permet même d’inviter Robert Plant sur son album pour un duo assez remarqué. Un rêve gravé sur CD.
Avec tout ça qu’est ce qu’on peut souhaiter pour 2010? A part la découverte de nouveaux talents, la sortie sous peu de la nouvelle collaboration entre Dizzee Rascal et Prodigy, le nouvel et dernier album de The Streets… Ça serait déjà pas mal.
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