« Oh yeah, I used to know Quentin…He’s a real…He’s a real Jerky. »
Et le Quentin auquel fait référence la voix féminie du morceau Flat Beat n’est autre que Quentin Dupieux alias Mr.Oizo, une des grosses références électro mondiale.
L’artiste aux multiples casquettes (il est entre autre réalisateur du film Steak) s’est révélé au grand jour grâce à l’une de ses premières passions, la musique et plus précisement grâce à un titre.
Un titre qui a fait de lui une star mondiale, d’abord adulé en Europe et qui a placé définitivement la France au premier rang mondial des musiques électroniques.
Flat Beat, du même nom que cette petite peluche jaune qui s’est inscrit dans le délire collectif de tous les français en cette année 1999.
Succès commercial incontestable, cette chanson s’est vendue en France à 3 millions d’exemplaires! Même les deux robots de Daft Punk, qui ont pourtant fait beaucoup pour lancer le pays au devant de la scène électro mondiale (1997 sorti de Homework), n’ont pas réussi cet exploit.
C’est à dire que Flat Beat découle d’une autre façon de penser, d’un autre délire, voire d’un autre monde.
1999, la fin d’un millénaire. Le bug de l’an 2000 pointe son nez et ceux qui voyaient en Paco Rabanne le nouveau Nostradamus ne pensent plus alors qu’à une chose, se lâcher.
Qui de plus approprié alors, que l’esprit tordu de Quentin Dupieux et sa marionnette jaune pour répondre à leurs attentes?
Un sample de 1976, Put Your Love (In My Tender Care) chanté par le groupe Fatback Band et bidouillé par les soins de Mr.Oizo servira de fil conducteur à toute la chanson.
Un beat techno minimaliste monté à 130bpm rajouté par dessus… voilà, le tube est presque bouclé!
Mais ce qui manque vraiment au morceau c’est bel et bien cette basse qui roule, s’emballe et s’étire jusqu’à nous rendre tous dingues!
A partir de là, Quentin laisse le morceau prendre son temps. Comme si lui aussi avait été pris dans le piège de cette transe, qui vous chope et ne vous lâche plus!
Simple et génial à la fois. Ce que semble réfuter aujourd’hui à la barre le présumé coupable de tout ceci, Mr.Oizo lui-même et non pas son alter-ego en coton jaune: « Ça n’avait rien de génial, c’était juste original. » confie-t-il à La Gazette De Berlin.
Malgré tout, qu’il le veuille ou non et jusqu’à aujourd’hui toujours, Flat Beat a positionné la France et sa « French Touch » loin devant tous les autres pays, témoin d’un savoir-faire indéniable en matière de musiques électroniques dans l’Hexagone.
Les allemands ne jurent que par lui, au Japon on l’attend à l’entrée de ses concerts avec des peluches Flat Eric et pour finir, en Angleterre son titre a été nominé aux côté des Chemicals Brothers, Jamiroquaï, Massive Attack et de FatBoy Slim. « Juste original » disait-il?
Myspace de Mr.Oizo
Interview de Mr.Oizo sur La Gazette De Berlin
L’histoire de Flat Eric
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