Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre que l’artiste dont je vais vous parler aujourd’hui est vraiment décalé ! Moi qui aime les packages d’album, rester pendant des minutes à observer scrupuleusement la pochette d’un opus, et reluquer un vieux morceau de carton croyant qu’il va me livrer ses profonds secrets, en me demandant à la fin si c’est vraiment bizarre comme manières avant d’envoyer l’album sur la platine. Hé ben soyez étonné mesdames et messieurs, il a finit par me parler ce vieux morceau de carton, la pochette de l’album de Boogers m’a simplement dit « Regarde ce drôle de personnage qu’est Boogers, observe bien tous ces instruments exhibé, ces chaussures qui ont dû l’accompagner sur mille et une scène où il a livré les prestations les plus réjouissantes, regarde bien et apprêtes-toi à pénétrer dans le monde incroyable d’un bricoleur zinzin ».
Boogers est un multi-instrumentiste de talent. Ce multi-tâche musical armé de sa guitare, de son synthé et de sa platine, vient bousculer nos tympans pour nous pousser vers la porte de son univers bordéliquement renversant. Il nous livre ainsi son deuxième album, « As Clean As Possible« , en ce mois de mars 2010 rythmé par la multitude d’opus qui verront le jour, mais dis donc y a pleins de cigales agitant fièrement leurs opus dans la fourmilière. Seuls les plus originaux et talentueux resteront ! Et les autres ? Ben ils iront rejoindre des belles brèles comme Steeve Estatof. Ne me demandez pas qui c’est, il a fallu que j’entende une seule fois sa voix pour le ranger parmi les déchets musicaux qui te sortent par le trou du … nez.
- Anywhere
- I Trust You
- I Lost My Lungs
- Put Your Head
- Talk To Charlie
- Someday
- Perfect Week
- I Wanna Do It Now
- I’m Sorry
- The Devil
Pas besoin d’être un chanteur à jupette, ou la dernière coqueluche d’une marque de eye-liner, ou les deux pour certains … Non tout cela reste sans intérêt dans la fourmilière, il faut de l’insolite et de l’authentique ! Boogers, encore lui, avec « As Clean As Possible » a pu se faire une petite place dans cette fourmilière apportant avec lui quelque chose de neuf et d’original à la scène Pop Rock actuelle (enfin son univers est tellement excentrique et farfelu, que comme bon chroniqueur de merde que je suis, j’étais obligé de le ranger dans une catégorie musicale…).
Boogers est un fou qui a « presque » tout compris de la musique. En 10 chansons seulement, on se retrouve dans des univers aussi fantaisistes que démentiels. Vous vous rappelez de ce que m’avait dit le morceau de carton (pour ceux qui n’ont pas compris, on peut l’appeler aussi « l’opus »), on va pénétrer dans un monde incroyable ! Allez, on commence par un charmant et irrésistible « I trust you » avant de laisser place à « I Lost My Lungs« , guitare acoustique, trompette, piano et un grand plaisir de savourer un si plaisant morceau. Certaines oreilles ont pu murmurer le nom de Fredo Viola à l’écoute de cette chanson, je ne trouve pas, d’ailleurs j’aime pas Fredo Viola. « Put your head » nous réjouit avec ses guitares qui braillent et suintent nous laissant le plaisir de se dire « Putainnnnnnnnn c’est dément ! ». Au suivant ? La surprise !!! « Talk to Charlie » est accentué de beaux rythmes hip hop, pop et funk. Un beau mélange qui sonne comme un futur bon tube en puissance. Nous faisons un petit détour par le classique du rock avec « Perfect Week« . Han il est revenu !!! Le piano nous refait coucou sur « I Wanna Do It Now »
C’est le moment de quitter l’aventure Boogersienne avec « The Devil » une chanson avec une rythmique assez tripante. Le dernier album frapadingue qui m’a fait un effet fou c’était celui de Siméo, mon petit doigt me dit que bientôt l’effet Boogers fera parler de lui.
Boogers ça s’écoute en boucle, et comme un effet kisscool ton corps se met à bouger sans que tu lui aies rien demandé … signe qu’on tient là un vrai phénomène. Merci At(h)ome pour la découverte !