Plus que cette publicité pour un opérateur télécom que je ne me permettrai pas de citer, je vous rappellerai un film qui m’a fait verser des larmes de tendresse. Oui, je parle bien de « Juno » et de Ellen Page qui y incarne une jeune fille devenue maman un peu trop tôt, décidant de garder le bébé pour le confier à une maman ne pouvant en avoir.
Je ne vais pas vous parler de cinéma, même si les critiques de ce long-métrage furent élogieuses. Je vais vous proposer de découvrir ou re-découvrir une des chansons de la BO du film qui a été reprise par les deux acteurs principaux (Michael Cera et Ellen Page). Une barbe à papa musicale dans le registre indie-rock lo-fi qui s’infiltrera dans vos oreilles et chassera les idées noires qui s’y cachent. Le groupe composé de, principalement, Adam Green et Kimya Dawson, avec en plus le bassiste Steve Mertens, le batteur Strictly Beats, et les guitaristes Jack Dishel et Toby Goodshank, a sorti deux albums, et a commencé en tournant aux côtés de groupes comme The Strokes.
La voix de la chanteuse vous plongera dans un univers décalé, aux chansons sans prétentions, et surtout sans retenue, enchainant humour gras, vulgarité et provocations. Un peu comme nos chansons festives bien de chez nous.
La chanson « Anyone Else But You » raconte l’histoire trop classique de deux adolescents qui se cherchent, s’aimant sans aimer, tentant de poser des mots sur des sentiments qu’on a tous connus, sans les connaitre. Quand on a l’impression que l’autre, en face est notre tout, qu’on n’aimera personne d’autre, et que tout est pardonnable par amour. Une chanson pleine d’innocence, pleine de cette vulgaire insouciance qu’on peut admirer chez les adolescents qu’on côtoie. Mais si, vous voyez bien de quoi je parle, de leur abstraction face au quotidien qu’on leur jalouserait presque, quand ils sont beaux là, sur leurs bancs, naïfs, amoureux. D’ailleurs l’un des passages qui me fait le plus sourire, qui montre le plus ce sentiment de sur-puissance, de bonheur infini que ressent l’adolescent en plein émoi est un couplet qui rappelle un code de triche fort connu dans l’univers des passionnés du jeu vidéo.
Just because we use cheats doesn’t mean we’re not smart
I don’t see what anyone can see, in anyone else
But you
Une chanson qui vous ramène à vos seize ans, vos amourettes du printemps, quand vous pensiez pouvoir refaire le monde rien qu’en plongeant dans le regard d’une blonde.
Mais le temps passe, la trentaine m’a rattrapé, et déjà la piste suivante vient éclipser cette douce musique. Je soupire, et je me demande pourquoi sont-ils si bêtes. Alors je presse le bouton piste précédente, je me ré-imbibe de ce son unique, et j’essaie de saisir ce fameux code, mais va donc taper dans le vide toi …
L’original :
La reprise du film « Juno » :
Et une sublime interprétation de Camelia Jordana a La Nouvelle Star: