Avril 2010, je traine sur Twitter, et je lis un twitt de playlistsociety, une sorte d’appel à l’aide moderne, d’un certain Benjamin F qui est en train d’orchestrer un sublime suicide social, en acceptant d’écrire sur l’album d’un de ses « ascendants » professionnels. Moi j’ai de la chance mon chef joue de l’orgue, je crois.
Pour la peine, par solidarité je vais écouter ce disque, mais pas maintenant, je suis trop vieux, et trop con, je vais l’écouter en 2000, à l’époque d’American Pie, de Sum 41, et des barbecues beuveries. Et après tout, qui ça intéresse, du moment que je l’écoute.
Quand je reçois un disque, ou que j’en trouve un qui m’intrigue, généralement je m’intéresse à la pochette, mais vraiment. Je lis les paroles, les re-lis, regarde les dédicaces. Là je n’ai eu droit qu’au visuel, mais il faut l’avouer, il est on ne peut plus approprié au style musical. Deux dames, pas forcément « jeunes » dans une rue qui semble sortie d’une banlieue californienne, où la vie ne semble pas trop être dure, et où l’on imagine la progéniture de ces « desperates housewives » faire la fête au skate park du coin en écoutant du punk/rock et en enchainant les bières. Le ciel est rose, ton barbe à papa, et c’est un peu l’ambiance de l’album, comme si on faisait une teuf entre potes dans une piscine de barbe à papa.
Puisqu’il faut donner un genre musical, je qualifierai le son de « punk-chamallow » et ça me va plutôt bien, étant moi même un panda. J’ai grandi avec NoFX, The Offspring, Lagwagon, et autres Rancid, et j’ai vieilli. Autant en 2000 j’aurais trouvé ce truc mou, ennuyeux, manquant de pêche, mais aujourd’hui j’apprécie. Les textes respectent bien la politique du punk californien et rendent hommage aux classiques du genre. Les pistes s’enchainent, et encouragent au décapsulage, la voix du chanteur est agréable, pas trop grinçante, et me donne même pas mal au crâne.
Mention toute spéciale à « Hawaiian Girl » qui a sa place sur n’importe quel générique de fin d’une teen movie genre « american/academy/sex/summer/camp » (un tas de mentions inutiles à rayer).
Un album à prendre à la légère, autant que certains textes, qui débarquent sans prétentions dans ma playlist. Je le ferai écouter aux potes entre deux bières, entre trentenaires ayant usé les mêmes decks au skate park, à l’époque où on plaçait nos bouts de bois pour faire un trick. On trempera nos drapeaux de l’URSS dans de la peinture rose, et on courra tout nus dans la rue, on aura l’air ridicule, mais au fond « Who Cares? »
Oui désolé, il fallait que je la place, mais le nom de l’album a lui seul résume la philosophie du groupe, voire même du mouvement punk/pop/chamallow (si j’insiste sur le coté doux et mou) Ne pas se prendre la tronche, envoyer sa musique à qui aimera, et faire la fête.
Un bon point pour ce disque, qui m’a ramené à mon adolescence, sans trop m’y replonger. Il faut avouer qu’aujourd’hui passé dix canettes, je dors. Après six je suis déjà heureux de vivre…
Tracklist:
02 – Don’t Track Me Down
03 – Nothing At All
04 – Hawaiian Girl
05 – My Feelings
06 – Better Off Alone
07 – Quebec City (Part I & II)
08 – Somehow You Have To Pay
09 – Morning Tales
09 – MxM
2 commentaires
5 qui bossent, les autres de la figuration (au mieux !).La messe est dite.En fait il leur faut un projet avec des playstations et du sport quoi.
Ah ah j’aime beaucoup cette phrase : « On trempera nos drapeaux de l’URSS dans de la peinture rose, et on courra tout nus dans la rue, on aura l’air ridicule, mais au fond « Who Cares ? ». C’est tout à fait ça 🙂