Deux groupes, animés par le même goût du voyage et des rencontres mais représentés par deux personnages bien distincts que sont Josselin (Tribeqa) et Hervé (General Elektriks). Ces deux phénomènes sont gentiment passés faire un petit tour du côté du VIP de Saint-Nazaire et ainsi nous offrir une soirée pleine de groove et de chaleur !
18/05/10. Extrait du journal de Samuel A.
Nantes,
13 mai 2010,
TRIBEQA
Je sais à présent quel goût a la sueur. Il est un peu plus de 20h30 quand Josselin et sa bande de Tribeqa se pointent sur la scène du VIP de Saint-Nazaire. Une scène et une salle qu’ils ont déjà réchauffé auparavant en y jouant leur premier album éponyme.
Ils sont venus ce soir présenter (tout comme GE d’ailleurs) leur nouvel opus, celui-ci intitulé Qolors regorge de sons chauds et entrainants qui mêlent à eux seuls, hip-hop, jazz, funk, world music… Du bon groove en perspective pour cette formation nantaise. Et c’est d’ailleurs le cas lorsque le groupe, après son entrée en scène reprenant des morceaux comme Bridge The Gap nous dévoile Groove Band, extrait du dit album.
Leur musique instrumentale et acoustique respire le soleil africain, la chaleur assurée par les rythmes voluptueux que Josselin tire de son instrument fétiche, le balafon. D’ailleurs l’homme maîtrise parfaitement son instrument et se permet des envolées à quatre baguettes, un régal pour les sens.
Et dans la catégorie « je suis moi aussi un pro dans ma catégorie » on pourrait aussi citer Dj Djo qui manie ses platines avec brio (ce dernier ayant déjà été consacré champion de France DMC en 2005 et vice champion du monde, ce n’est même pas étonnant)!
Étienne à la guitare nous joue ses petites notes légères et accrocheuses pendant que Benjamin et Jeff se chargent eux, d’insuffler la dose de groove qu’il faut à tout ça. Ce même groove, ligne directrice de leur style, qui fait que l’ensemble garde sa cohérence au milieu de toute cette diversité musicale.
Tribeqa en live c’est l’un des rares concerts où vous pourrez entendre Cypress Hill et Jeru The Damaja couplés à des sonorités issus des Caraïbes !
Mais pour entendre de véritables invités en chair et en os, joués aux côté du posse, il faudra attendre le 17 et 18 juin prochain, date où le groupe présentera son album au public nantais sur la scène du Ferailleur. Seront présents à cette soirée, Geoffroy Tamisier le trompettiste présent sur le disque. Fresh Dope !
GENERAL ELEKTRIKS
45 minutes de concerts et à peine une dizaine de chansons plus tard, le groupe cède sa place à celui que tout le monde est venu voir :
Le temps d’un rafraîchissement au bar et la lumière s’éteint. On nous avait légèrement briefés, David et moi, avant le concert sur le show à venir mais la claque fut instantanée ! RV alias General Elektriks qu’on aurait pu appeler aussi Monsieur 100 000 volts !
L’homme se fraie un chemin entre tout son matos vintage, (dont ses claviers) sautant et gesticulant un peu partout devant lui. Une performance plutôt impressionnante et à laquelle ne nous avait pas habituée cette catégorie de musiciens !
Sur scène il est aidé par sa troupe de musiciens (dont un punk à la batterie/vibraphone et un bassiste qu’on pourrait qualifier de « vintage » lui aussi !) reprenant tous en live les morceaux de son dernier album City For Good Dreamers.
Sapés, propres sur eux, chemises à carreaux et nœuds de cravates parfaitement réalisés (mis à part le bassiste un peu bizarre), la bande casse son image de gendres parfaits avec des chansons comme Helicopter, où là, le tom (utilisé entre autres dans les fanfares) fait très bien son boulot pour le coup, assisté par les sons électriques du clavier de RV assimilables à des riffs de guitares, ainsi que les claps du public, donnent un côté très rock à tout ça!
S’ensuivent des inédits comme Down sortis uniquement sur l’édition spéciale de l’album de monsieur Salters, mêlés à des passages plus calmes comme Mirabelle Pockets dédiée à son fils, avant le désormais classique que tout le monde attendait : Raid The Radio !
RV parle très peu sur scène, juste le temps de remercier son public, visiblement conquis par la prestation, il préfère laisser s’exprimer ce qu’il sait faire de mieux encore, c’est à dire, de la musique !
Après avoir terminé le show avec David Lynch Moments, une dernière note explosive afin de secouer l’auditoire, l’homme que l’on avait pu rencontrer juste après une séance non programmée chez l’ostéopathe nous a régalés de deux rappels avec en surprise, une reprise d’un titre de Grand Master Flash, The Message !
Je vous l’avait dit au début de cet article, je sais à présent quel goût a la sueur.
Photos : © David Gallard
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