J’aime cet e-mail, qui m’invite à la découverte, qui me propose l’inconnu. J’aime, à trois jours des Eurockéennes de Belfort, tomber sous le charme de cette extraterrestre, à la voix toute particulière, aux mimiques toutes naturelles.
Selah Sue, c’est une petite blonde, originaire de Belgique, toute jeune, pleine de fraicheur. Découverte sur l’internet magique par des covers plus sublimes les unes que les autres. En première partie de noms fabuleux comme The Dø ou Jamie Lidell. Un EP à son actif, mais tellement de talent, qu’on l’écouterait sans fin.
Selah Sue, sur scène elle surprend, je l’ai vue deux fois en deux semaines : aux Eurockéennes, et aux Ardentes de Liège. Et je vous accorde que c’est aux Eurock qu’elle m’a transcendé, qu’elle a su captiver son public. Ce brin de femme a une énergie telle, une présence si particulière qu’elle s’impose cent fois plus en extérieur, et quand ça se passe sur la scène de La Plage, où le public a les pieds dans le sable, la tête dans le ciel, ça donne un mélange détonnant. Ses musiciens se plaisent sur scène, et elle elle s’envole, elle nous envole.
Ses textes sont empreints de l’esprit Rastafari, sa voix dégage ce quelque chose qui donne envie de se poser, et de s’évader. J’aime son flow sur Fyah Fyah disponible sur son EP. J’aime la sentir se crisper, serrer les poings à en saigner et lâcher ses paroles à la face des gens. Ses mots, ils sont écrits avec le cœur, avec l’âme, il faut la voir sur scène, sentir cette envie de partage.
Ce personnage, j’ai eu la chance de le croiser sous un autre angle, dans un contexte plus intime, posés sur le ponton du lac des Eurockéennes. Elle, sa guitare et sa voix qui isolent du vent, du bruit du bateau, des mauvais rêves. Cette simplicité, ces sourires, ces grimaces, toujours. On a enregistré deux chansons en acoustique, appareil photo au poing, et que ce fut plaisant ! Le premier morceau, un de ses titres, nommé Raggamuffin se suffit par son nom. Ça impressionne, éveille les sens, apporte de la chaleur, même si ce jour-là, on en avait trop. C’est un voyage sur les traces du regretté Bob Marley, et de l’énorme Bunny Wailer.
Laissez vos sens s’ouvrir, laissez sa voix vous pénétrer, écoutez ses reprises comme avec Moby pour Take a walk on the wild side de Lou Reed lors d’un Taratata troublant. Écoutez ce qu’elle fait sur Myspace, et souvenez-vous, qu’on est tous de la même planète…
Jah Love
Raggamuffin, quelque part sur le ponton du lac des Eurock’:
Et sa reprise de Take a walk on the wild side avec Moby: