Salut public, je tenais à préciser que j’écris sous l’influence influente de produits étranges et d’alcool, et en totale obéissance au grand maître jedi de ma vie. Comme ça, je n’aurai pas à regretter mes actes.

Hi BARBIE ! HI KEN !

Ouais, sur ces deux phrases, on sent une génération de poupées plastiques, du genre de celles que je prenais un malin plaisir à dessouder façon Dexter Morgan, chez mes cousines. J’étais le cousin détesté, celui qui prenait un plaisir malsain à écarteler les figurines. Je crois même que j’ai rendu Ken Homo un soir, ce qui ne fut pas validé par ma grand-mère, fervante croyante, heureuse génitrice d’une dizaine de bambins. Elle a dû convier mes parents à me faire consulter et en a résulté un imbroglio familial digne d’une partie de Cluedo…

Je t’ai retourné le cerveau lecteur ? Eh bien c’est comme ce morceau. Il a retourné toutes mes boums d’adolescent attardé, il fallait qu’une pauvre fille atterrée le passe sur la platine du coin. Mais non ! LAISSEZ-moi picoler en paix, sortez-moi cette musique malsaine de mes oreilles. Cette voix criarde, qui récite un discours limite comique.

You can touch, you can play

Ben bien sûr que je peux toucher, je peux même te démonter, saloperie de poupée. Et éparpiller tes membres aux quatres coins du monde. Oui, les poupées m’ont servi à évacuer une rage refoulée depuis des années.

Quand tu écoutes bien les paroles, c’est une ode au féminisme, ça pourrait être le douzième commandement de la femme. Sois une poupée et tais-toi. C’est affolant, ce groupe aurait donc vu juste, ils ont réussi à rendre un hommage au sexe faible, si si. Oui je fais du machisme primaire, mais j’ai bu et je suis en forme ce soir. Enfin ce matin, enfin peu importe, cette chanson s’écoute n’importe quand, oui même après avoir vu Toy Story 3, même après avoir pu croire que Ken n’est qu’un gay refoulé, à la garde-robe aussi fournie que mon étagère de goodies. Cette chanson, c’est un rayon de soleil dans ma bibliothèque numérique : trois bières, une vodka, et me voilà parti dans une étrange chorégraphie, à agiter mes petites mains, et à frétiller comme une adolescente en train de découvrir son petit corps.

Non mais vraiment, Aqua a réussi un défi monstrueux sur le coup, transcrire toute la base de la philosophie Barbie dans une chanson.

Elle : Blonde écervelée, qui compte les « Je T’aime » de son bellâtre, et qui se complait à être amoureuse.

Lui : Bel étalon au corps sculpté, invitant sa douce à la fête, et libre de disposer d’elle comme il veut.

Mais là, j’interviens, pourquoi ces poupées n’avaient pas de formes sous la ceinture ? Pourquoi pendant des années, j’ai osé penser que non, Ken ne touchait pas sa meuf, que non, il se contentait de l’aimer, de la regarder , de lui susurer des débilités du genre :

Come on Barbie, let´s go party !

Du coup le rythme de ce morceau donne envie de danser, de se frotter à tout et n’importe quoi, alors qu’il parle de deux bouts de plastique, incapables d’avoir le moindre rapport. Dingue non ? Bon tout ceci se passe uniquement quand j’ai bu… beaucoup… enfin un peu…

Ce disque doit figurer dans tous vos souvenirs de boums loupées, d’anniversaires moisis, imbibés d’alcool. C’est ça aussi, la génération de la musique foireuse.

Le clip officiel (oui, ils ont osé):



Aqua on MySpace
Page Wikipédia d’Aqua