Parfois l’envie d’écriture ne prévient pas… Parfois, je me demande si mes articles ne sont pas trop des « ovnis » parmi ceux des autres sur Désinvolt. Celui-ci n’y échappe pas.
Je vais vous parler de l’album d’une artiste des plus connues, critiquées, encensées, tant par son succès que par les moyens mis en œuvre pour la promouvoir. Mylène Farmer : connue en 1984 avec Maman à tort, entre silence radio et clips sanguinolents, elle a, en septembre 2009, culminé au Stade de France.
Aujourd’hui, elle revient avec un nouvel album intitulé Bleu Noir. En tant que « fan » aimant ses ballades et autres comptines pour se suicider, mais partie vers d’autres sons plus rock. Les deux derniers opus (Avant que l’ombre et Point de suture) m’avaient vraiment déçu.
Il semblerait que Bleu noir ne suive pas le chemin des précédents.
- Oui mais non : Plus de peur que de mal, Oui mais non et son clip pour le moins banal ne sont que des leurres !
- Moi, je veux : Elle veut être aimée et elle le répète, comme un manque… baliverne ! Reste que ce morceau à quelque chose de planant.
- Bleu noir : Chanson titre. Ténèbre, funeste, un champ lexical bien triste pour une chanson qui respire au final un certain espoir (amoureux) et ce, même sans parler d’amour.
« La bataille est belle »
- N’aie plus d’amertume : La lune s’invite dans une détresse, une rupture pour apaiser des maux. Il y a encore là quelque chose de planant, de léger.
- Toi l’amour : Cet album n’a jamais été autant dédié à l’amour, du moins avec des mots si clairs. Petit flash back à un certain « Désenchantée » ?
« Malgré le monde qui saigne, malgré l’obscur, malgré l’obscène »
- Lonely Lisa : Note joyeuse de l’album, je dis bien note, car à y regarder de plus près les paroles, on tend toujours à une certaine mélancolie. On voit cette petite Lisa comme une fée, un peu folle, un peu rebelle…
- Light me up : J’avoue l’avoir peu écouté.. Mylène tout en anglais ça donne pas tellement envie…
- M’effondre : Un hymne de plus à la mort, mais limité car « jusque là tout va bien ». Taire sa douleur et continuer…
- Leila : Un nouveau petit ovni dans sa discographie, mais plutôt en bien cette fois çi. On s’envole au loin, dans un désert sans fin…
- Diabolique mon ange : Mon coup de cœur… Cette chanson me parle, quelque chose de dingue, quelque chose de « psychotique ».
« On s’est aimé à s’y méprendre… »
- Inséparables (et/ou Inseparables) : Version française ou anglaise, à votre convenance. Une fin d’album en douceur et cette éternelle mélancolie.
Le son de ce dernier album sonne beaucoup moins «variétoche » bien que Laurent Boutannat ait toujours réussi à ne pas tomber dans le facile.
On peut le dire (et rassurez vous, je sais être critique envers mes « idoles ») la collaboration avec Moby et Archive a été réussi. Il serait étonnant qu’au moins Moby ne fasse pas parti à l’avenir des autres projets de la rouquine. Quant à RedOne bien que Oui mais non sonne comme une boutade, le titre Lonely Lisa tire son épingle du jeu et est terriblement efficace.
Photo © Dominique Issermann.