Nous sommes  quelques trois cents à avoir décidé de démarrer nos Trans avant tout le monde. Beaucoup, comme moi, ont appris dans la journée qu‘Arno chanterait  avec Stromae,  sorte de parrainage musical pour sa première fois sur scène. Il y a donc foule à l’Aire Libre et c’est à un bal électro que nous sommes conviés.

C’est Mujuice, jeune musicien russe, qui a l’honneur de balancer les premières notes de ces Transmusicales 2010. Je ne le connaissais pas du tout et je suis immédiatement séduite par son live.  Debout derrière ses machines, il produit une musique originale, assez difficile à définir. Ce qui me vient à l’esprit, c’est acid, mais pas vraiment acid-house, on retrouve des phases empruntées à la musique classique, au jazz…J’ai lu qu’on le comparait à Kraftwerk mais c’est beaucoup moins oppressant, plus léger, plus mystique, et il utilise des instruments étonnants, tout droit sortis d’un roman de science-fiction !

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Après quelques minutes, Stromae entre en scène, élégant mais atypique quand même : mocassins à glands, nœud papillon et pull jacquard ! Il entonne Bienvenue, introduit deux musiciens,  Simon et Yochi, figés dans une posture d’automates, en les portant.

stromae

Il a le trac et c’est très perceptible au début, mais seulement dans la voix parce  que sa musique n’en pâtit pas du tout. Il faut admettre que tous ces musiciens de formation classique, quand ils se présentent devant les gens, que ce soit pour faire du rock, du jazz ou autre chose, ça n’est pas pour faire de l’approximatif. On ne risque pas de cafouillage dans les mesures, aucun dérapage intempestif ! Il s’est bien préparé sans que cela nuise à sa spontanéité et il est assez marrant. Pour les deux  « Leçons de Stromae » , le public participe volontiers ; c’est efficace et la taille de la salle est parfaite pour créer une vraie proximité. Arno, ovationné par le public debout, fait donc une apparition le mercredi, pour la reprise de Putain, putain, un peu comme s’il l’avait adoubé de son épée, mais l’ambiance était beaucoup plus chaleureuse le vendredi. Il y avait plus de jeunes qui dansaient et chantaient, Stromae, plus détendu, maîtrisait sa voix, et toute la salle a fini par se lever, danser et chanter. J’imagine que le samedi, dernier jour, était encore plus chaud ! Le collectif Anti-VJ pour la scénographie, et Paul Chappet aux lumières, ont fait un travail remarquable. Chaque chanson avait son ambiance, les panneaux où étaient projetées les vidéos  se déplaçaient comme par enchantement, les images parfaitement calées avec la musique. Le bouquet final : projection d’ un orchestre, sur toute la largeur de la scène pour la reprise acoustique d’ Alors on danse ! C’était carrément impressionnant ! Je suis ravie.  Depuis ses débuts comme beatmaker, je regarde l’ évolution de ce jeune musicien belge et mes prévisions les plus optimistes se réalisent. Le show qu’il a proposé est vite  devenu LE sujet de conversation dans Rennes, et pas qu’au bar du Liberté. Une inconnue, dans le bus, disait qu’elle l’avait adoré, tellement c’était beau et joyeux ! Quand on pense aux textes de ses chansons, aussi désespérés les uns que les autres, on se dit qu’il est vraiment très fort !

Setlist :

  1. Bienvenue
  2. (Leçon n° 1°)
  3. Summertime
  4. Te Quiero
  5. Peace or violence
  6. Dodo
  7. Silence
  8. Houseluja
  9. Rail de musique
  10. (Leçon n°2)
  11. Alors on danse
  12. Putain, putain
  13. Up saw liz
  14. Je cours
  15. Cheese
  16. Alors on danse

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