The Death Set… Hummm, rien qu’à lire le nom du groupe, on sent déjà ce qui va nous arriver sur le coin de la gueule. Slap Slap Slap Pound Up Down Snap… Bon là encore une fois, c’est pareil, rien qu’à la vue du titre de l’EP on ne s’attend pas à une composition de songwriter signée Dylan. Et bien c’est tant mieux, parce que The Death Set n’a rien à voir avec cette scène-là. Ces australiens qui habitent aujourd’hui le Maryland aux USA, forment à eux trois (à la base, le groupe se composaient de quatre membres, mais Beau Velasco, le batteur, est décédé l’année dernière) l’un des groupes les plus énervants du moment. The Death Set a tout ce qu’il faut là où il faut pour faire bouillir le sang et péter une veine à tous les ados du monde entier, et voir ainsi les parents du monde entier appeler d’urgence les associations de protection de l’enfance. Parce que, oui, je ne l’ai pas encore précisé, mais The Death Set c’est du punk bien méchant bourré à la musique électronique, un cocktail dangereux et qui a déjà fait ses preuves si on en croit les groupes tels que Punish Yourself. La comparaison s’arrêtera là, la façon de faire chez ces deux combinaisons étant assez différentes.

En 2008 le quatuor avait sorti Worldwide, inconnu pour ma part, l’objet envoyait déjà sévèrement. Pas de temps à perdre, on se retrouve alors avec 20 chansons de 1 à 2 minutes chacune. Un format qui oblige (permet ?) à TDS de déchaîner toute leur énergie sans retenue aucune. Difficile d’imaginer que l’on peut produire ce genre de disque aujourd’hui ? Et bien Ninja Tune l’a fait.

En 2011 ces punks d’un nouveau genre, coiffés d’une casquette de camionneur texan et chemise à carreau (très à la mode dans le milieu des fluo kids) s’apprêtent à sortir un nouvel album, Michel Poiccard (Belmondo dans A Bout De Souffle de Jean-Luc Godard : « il dit qu’il voit pas le rapport ?« ). Si l’album se révèle aussi fidèle que l’EP mis en avant pour sa présentation, Michel Poiccard fera passer Worldwide pour un disque pour enfants. Une berceuse que l’on écoute avant de s’endormir en suçant son pouce. Pour s’en convaincre il suffit d’écouter Slap Slap Slap Pound UP Down Snap, premier extrait de l’opus. 1 minutes et 55 secondes de riffs violents et de hurlements destructeurs. A la première écoute on pourrait trouver ça bordélique, mais la puissance qui s’en dégage vous submerge sans que vous vous en rendiez compte, et vous vous retrouvez alors à « headbanger » tout seul devant vos enceintes jusqu’à l’arrivée du break où tout une chorale -qu’on imagine être composée de 100 footballeurs anglais imbibés de bière- entonne ensemble : « OOOOoohhh ! » durant quelques secondes. Juste le temps de descendre dans la rue et de gueuler avec eux avant de se replonger dans la furie du refrain !

Enflammé, décérébré et complètement irresponsable… B*rdel que ça fait du bien !

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