Attention O.M.N.I. (Objet Musical Non Identifié)
Ghostland Observatory, l’observatoire du pays fantôme… Hmm hmm.
Un peu d’histoire : Ghostland Observatory est un duo américain basé à Austin, Texas. Composé de Aaron Behrens Kyle au chant/guitare, et de Thomas Ross Turner à la production/batterie/synthé. Leur musique a été décrite comme une combinaison d’électro/rock/funk par Allmusic et un mélange électro/dance/rock/soul par Gothamist… Bref un joyeux bordel sonore. On va voir ça.
Codename: Rondo est le 4ème album du duo, précédé de :
- delete.delete.i.eat.meat (2005)
- Paparazzi Lightning (2006)
- Robotique Majestique (2008)
Codename: Rondo dure un peu plus de 30 minutes, cela peut paraître court, mais c’est bien assez tellement il est simple et complexe à la fois. Cet album en rebutera un grand nombre rien qu’à sa première écoute, trop minimaliste, trop n’importe quoi, hors normes, ne contenant aucune chanson au potentiel commercial immédiat (comprenez chanson ultra formatée pour la masse… vite oubliée).
Mais en prenant le temps on y découvrira des petites pépites de recherche sonore. Exemple, Glitter, avec ses loops, sa ligne de basse fuzz, sa voix tremolo modifiée et son incursion de guitare. En cherchant un peu on pourrait lui trouver des similitudes Goldfrappiennes façon Oh lala. Give Me The Beat est probablement l’une des chansons les plus évidentes de l’album… Le message est clair Give me the beat, that’s all I need, pas de fioritures, le morceaux fonctionne et on se prend à bouger et à se laisser aller au son de l’électronique. Mama est un morceau aérien, avec ses vagues synthétiques. On peut se demander ce qu’il fait au milieu de tout ça. Le moment de calme, de plénitude dans tout ce fatras auditif. Kick clap speaker qui clôture l’album. Une intro au piano suivie d’une voix robotique qui nous ressasse toujours le même message pour enfin arriver sur un morceau dansant, bien sûr entrecoupé de synthé. Un résumé du CD en un titre.
Tout ceci n’arrive pas à la première écoute, mais à force de plongées dans ces méandres sonores.
Même si certaines chansons sur cet album sont superflues, on se doit de respecter Ghostland Observatory. Ils sont maîtres de leur propre créativité, marchant au rythme de leur propre tambour, plutôt que des tendances faciles actuelles. Cet album n’est pas facilement accessible, mais n’en reste pas moins intéressant. Un album aventureux et singulier.
- Glitter
- That’s right
- Miracles
- Codename: Rondo
- Give me the beat
- Body shop
- Freeze
- Time
- Mama
- Kick clap speaker