On peut dire ce que l’on veut sur Jamiroquai, qu’on ne l’entend pas beaucoup à la radio ces derniers temps, que son dernier album n’a pas fait beaucoup de bruit à sa sortie, etc… mais au regard de la carrière du gugusse on ne peut que concéder un « chapeau bonhomme ». Donc quand une newsletter annonce que le space cowboy va se produire juste à côté de chez moi, et qu’en quelques jours la date est SOLD OUT, on peut affirmer que l’intérêt pour Jay Kay et sa bande n’a jamais faibli, que les fans sont toujours présents.
Je me dirige donc, chanceux, le soir vers cette salle de la Rockhal que je commence à bien connaitre. Flânant autour du bâtiment j’y découvre 3 Tour Bus (il y a du monde dit donc…) et surtout 8 Stage-Truck (bordel !!! il a ramené un parc d’attraction ?!?!), motivant.
Dans la salle, j’observe la scène (oui oui, ça me turlupine ces 8 camions) pendant que la première partie tente de divertir la salle déjà pleine comme un œuf. Ça sent le truc bien costaud derrière cette énorme bâche qui tombe pratiquement du plafond à partir d’une structure en cercle. Il y a des caméras partout (shootage d’un live ? ou accessoires de retransmission ?), bref le groupe n’est pas simplement venu avec ses instruments.
20h45, un horaire à la Frank Michael (ce n’est pas non plus 19h00 je l’admets)…, le rideau tombe.
Devant nous, le groupe, les choristes, 2 écrans sur les côtés (d’où les caméras) pour retransmettre le concert à ceux du fond (comme pour un festival…sauf que là ils ont vu un peu grand tout de même) et un écran recouvrant toute la largeur de la scène et montant jusqu’au plafond. Duquel descendent une multitude de planètes. Jay Kay chapeau blanc et poncho s’avance, salue le public, et entame 2h d’un concert hypnotisant. Quand on voit la quantité de lumières en tous genres et ce que crache l’écran géant, on plaint le pauvre terrien qui habite la ville à côté, car sur ce coup Jamiroquai a dû pomper tout le jus disponible pour sa foire sonore et lumineuse. L’homme a vieilli (en tant que photographe, on voit les choses de près…surtout quand l’artiste est pratiquement à vous marcher dessus en bord de scène), mais occupe efficacement l’espace, balayant la scène de droite à gauche à coup de pas de danse si caractéristiques, se rapprochant du public,etc. Musicalement le groupe est au top alignant les nouveaux morceaux comme les hits sans se contenter de jouer la « version CD », des parties instrumentales s’immiscent dans les titres permettant ainsi aux musiciens de s’éclater, à Jay Kay de sauter un peu partout et au public de bouger encore un peu plus.
Au final une belle communion entre des artistes ne choisissant pas la facilité et des fans conquis.
Photos © Boris Untereiner