Le nouvel album solo d’Oldelaf sortait ce jour. Pour ceux qui ne seraient pas encore fans de mes élucubrations désinvoltes, ou qui simplement auraient le tort de ne pas connaitre Oldelaf, je vous rappelle l’existence de cette brillante chronique. Bon, je n’avais guère été convaincu par cet opus chanson-françaisisé, mais en bon soldat de Desinvolt, j’ai quand même accepté l’accréditation pour le concert privé (et VIP) au Gibus, à la capitale. J’espère en passant que vous saisissez toute la puissance évocatrice de cette dernière phrase : accréditation, VIP, concert privé… autant dire que c’est un super plan pour impressionner les filles !
Bref, je me suis donc retrouvé dans la file d’attente de ce concert accessible uniquement sur invitation (et accréditation ahah). Ambiance parisienne à souhait dans la file, gens hype, et puis… oh ben tiens 3 membres de Tryo, bise à l’entrée, simplement quoi. Arrivé dans la salle – le sous-sol de l’immeuble devrais-je dire – je suis bien content d’avoir annulé l’accrédit’ photo car c’est blindé, les énormes piliers cachent une partie de la vue… le pied. Heureusement qu’on peut encore se faufiler sans trop de mal jusqu’à la fosse.
Hein? Quoi? Ah oui, le concert, c’est bon j’y viens ! Comme je l’ai dit, c’était la sortie de l’album, et là : stupeur. Dès la première chanson, le public de fans reprend les couplets en cœur. Ambiance de feu comme rarement. Oldelaf est flanqué de 4 musiciens tous plus barrés les uns que les autres, mais qui assurent grave et de plusieurs instruments en plus, dont un incongru tube en PVC dont on joue avec une raquette de ping-pong (si si !). La première chanson passée, le spectacle commence vraiment. Car oui, il s’agit d’un spectacle : blagues potaches et complices avec ses musiciens, longueur délibérée des discours absurdes, c’est juste énorme. La première note de Raoul mon pitbull finit de conquérir l’auditoire. Côté musique, c’est propre, rythmique superbe, tout le monde joue de tout (clavier, percus, contrebasse) et admirablement bien.
Mes doutes sur les chansons du nouvel album sont vite dissipés. Bien sûr c’est ironique au plus haut point, bien sûr Oldelaf fait plus de la chanson française qu’avant, mais ce concert est l’occasion de (re-)découvrir des textes pleins de malice et de tendresse émouvante, comme Sparadrap. Magique, je soupçonne Oldelaf d’avoir repris des phrases de ses fans de Facebook dans La Tristitude : « la tristitude c’est d’être femme de chambre au Sofitel ». Il y eut aussi un J’ai chaud surréaliste grâce auquel je ne verrai plus jamais les micro-ondes de la même manière. On retiendra enfin un morceau électro-bouche incroyable dont la vidéo tourne sur le net (Barres techno). Le final en apothéose sur un Nathalie d’anthologie et énorme, à l’image de ce concert.
Et ce n’est pas fini, car le groupe reviendra pour un second set de chansons d’amour… à la Oldelaf (je ne pensais pas qu’autant de personnes connaitraient les paroles de Comme un ouragan), et une grosse séquence émotion quand il avoue que le public connait mieux ses chansons que lui. Je découvre avec ravissement Berenice issu d’un album que je ne connais pas à cette occasion. Dans le public, tout le monde a le sourire… à raison. Plein de générosité, ce concert restera dans les mémoires. Courez vite chercher vos places pour les concerts de la tournée !!!
Photo : M. Guillon
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2 commentaires
Merci pour l’info… j’ai découvert l’album depuis (le seul que je ne connaissais pas) et effectivement je comprends mieux 🙂
Salut !
Je viens de tomber sur la review, un peu par hasard.
Pour éclaircir un mystère insondable : les fans d’Oldelaf connaissent les paroles de Comme un Ouragan parce que dans le 2nd album d’Oldelaf et monsieur D (à l’époque où ils formaient un duo à 3 – sic avec Pépito, renommé aujourd’hui Alain Berthier), l’album s’achevait sur Pépito (donc Alain Berthier) reprenant Ouragan avec un quatuor cordes (si, si).