Désinvolt

Qui ose encore faire du rock en français ? Le temps de Téléphone et Noir Désir me semble bien loin, mais l’énergie de ce groupe rouennais m’a redonné l’espoir d’une renaissance de la langue de Molière mélangée à des riffs de guitare. Quoi de plus simple que cette musique ? Une guitare, une basse, un clavier, une batterie et un chanteur, charismatique c’est mieux, et le tour est joué. Radiosofa a réussi cette simplicité, mais parfois la simplicité est la plus dure des choses à trouver. En concert ils se permettent même la gourmandise  d’intervertir chacun leurs instruments, sympa. A l’écoute de leur dernier album, Le Souffle Court, j’ai retrouvé tout ce qui m’a plu dans leur première partie de Julien Doré. Des guitares énergiques à la Placebo, une voix androgyne, des rythmes qui battent dans ta poitrine et des textes revendicatifs, simple non ? mais tellement efficace. En parcourant leur sympathique album, nul doute que chacun y trouvera ses préférences, les miennes allant pour Hiroshima, la Traversée pour sa mélodie de guitare entêtante, les Portes et 10000 brasses pour leur côté « placébiens », le Souffle court et son intro à la John Butler Trio…

Bien sûr, il y a aussi un peu d’anglais, mais seulement pour nous accompagner pendant la ballade Fuzzy, presque comme pour nous montrer que la décision de chanter en français n’a pas été prise par défaut, et qu’ils auraient facilement pu faire aussi bien in english.. Comme ils l’ont fait, je dois également remercier Julien Doré de les avoir invités, car la découverte fut belle. Il ne vous reste plus qu’à aller les écouter sur les routes de France, ou de manière plus intimiste, avec leur album.

Tracklist

1. Les masques
2. Comme un rêve
3. Hiroshima
4. La traversée
5. Les portes
6. Le souffle court
7. 10 000 brasses
8. Comme une ombre
9. Fuzzy
10. Les pylones

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