Ce n’est peut être pas le cas de tous, mais je suis toujours aussi facilement séduit par une bonne intro au piano, surtout quand elle est dans la tonalité de Tsuka, premier morceau de The Motherland, premier album de Nicolas Masseyeff paru ce 23 novembre 2011. Ça fait beaucoup de premier, mais ce DJ connaît la musique après quelques années passées à vendre des vinyles et autres supports moins nobles, à les mixer en soirée et surtout à produire quelques maxis, seul ou accompagné, par exemple d’Oxia.
Bien plus orienté clubbing qu’à mes habitudes, le monsieur attirera mon attention par le coté impro qu’il offre sur Tsuka et Yianù, les deux morceaux qui entament donc son premier véritable album. Le DJ y fait état de ses talents au synthé. Savez, ce truc électronique qui ressemble vaguement à un piano en plus petit, plus portable, et que l’on avait de plus en plus tendance à utiliser pour jouer des nappes que des mélodies. Bref, Nicolas Masseyeff remet cet instrument sur le devant de la scène : on avait tendance à l’oublier, mais un synthé, ça sonne bien quand on sait s’en servir.
Ce n’est qu’à partir du troisième morceau que l’album s’oriente beaucoup plus clairement clubbing, avec un style tech-house qui pousse au déhanchement sans même qu’on y prête attention… Ah si, on y prête attention justement, il faut avouer qu’il est difficile de rester insensible aux charmes résonnants de Mugen ou Soul Hunter. On en arrive au morceau titre, The Motherland, par lequel je dois avouer avoir été beaucoup moins séduit, sans doute à cause de sa trop grande richesse, mais après tout, à vous de vous faire votre avis.
[youtube width= »560″ height= »315″]http://www.youtube.com/watch?v=KLgG7gOlETw[/youtube]
Je regardais cette vidéo en même temps que vous, et il faut bien avouer que ça groove pas mal quand même… Ce titre devrait avoir un sacré succès sur les dancefloors. Finalement, ou est-ce que l’écoute sera la plus propice ? Gageons que The Motherland trouvera aussi bien sa place dans votre salon qu’en soirée. Mais poursuivons la découverte.
Avec L’ombre du Vent, en français dans le texte (!), on renoue un peu avec le coté impro du début, un son plus léger également, intimiste, bref un morceau qui porte bien son nom et qui aidera à reprendre son souffle. Ça tombe bien, The Source nous ré-entraîne sur la piste, et ce n’est pas Belle Rive qui vous poussera à vous rassoir, ni Back From Circle d’ailleurs, et encore moins Airmass qui va vous faire résonner méchamment les basses. La-dessus, Joy of Sadness, ralenti un tout petit peu le rythme pour nous permettre de profiter de ces dernières minutes de plaisir, encore un nom de circonstance pour une fin tout en douceur qui, loin de décevoir, aboutit l’oeuvre de Nicolas Masseyeff. Hum… repeat all !
Tracklist :
- Tsuka
- Yianu
- Mugen
- Soul Hunter
- The Motherland feat Jr C.
- L’ombre du Vent
- The Source
- Belle Rive
- Back from Circle
- Airmass
- Joy of Sadness
Le site officiel de Nicolas Masseyeff
Nicolas Masseyeff sur Soundcloud
Nicolas Masseyeff sur Twitter
Nicolas Masseyeff sur Facebook