Aujourd’hui, c’est mon adolescence qui refait surface. Je me vois encore, assis sur mon canapé-lit d’étudiant, ma folk entre les mains, gratter énergiquement les cordes pour jouer La Croisée et La Couleur des Blés. Les Blankass sont revenus hier, le 6 février, avec un nouvel album Les Chevals et je dis simplement : enfin ! Outre une pochette que je trouve très classe photographiquement, que nous réserve ce nouvel opus ?
Il commence par le single Rendez-vous qui m’a fait immédiatement dire « Putain c’est toujours aussi bon ! » C’est vrai qu’au retour d’un groupe nous avons toujours cette peur de la déception ; pas de ça avec les Blankass, c’est du lourd. Avec J’attends depuis si longtemps, ils confirment qu’ils sont toujours aussi efficaces, trop simples peut-être pour certains, mais toujours aussi bons pour moi… de bons riffs, des rythmes qui s’ancrent dans tes tympans, des montées… Faut-il vraiment des choses plus recherchées, je ne crois pas. Une chanson en anglais/français avec King of the world, toujours aussi énergique, impossible de ne pas vouloir bouger, et qui donne vraiment envie pour les futurs concerts du groupe. Avec Je me souviens de tout, nous passons une jolie ballade, qui vous permet de passer discrètement le bras autour de la charmante personne qui est à côté de vous pour l’enlacer.
Avec Killer inside et un son à la Depeche Mode, on sent l’évolution générationnelle de ce groupe… bizarre me direz-vous ? Comment un son « à la Depeche Mode » pourrait être à la mode ? Tout simplement parce que Depeche Mode a toujours su faire des musiques intemporelles et être en avance sur son temps. Avec L’empreinte, le bras, que vous aviez gentiment glissé tout à l’heure dans le dos de votre amour, peut reprendre son activité et venir caresser le visage de votre élu… attention, le bisou n’est pas loin. Gros coup de cœur pour cette sixième chanson, pleine de tendresse, d’émotion, de nostalgie et d’amour. L’intro de Toi tu marches, chanson sur la crise et le capitalisme, toujours aussi entêtante malgré une sonorité plutôt 70’s ou gainsbourienne. Summertime est sans doute la chanson qui m’a le moins plu, aucune raison logique, particulière ou technique ; les autres sont peut-être tellement excellentes que les musiques « juste bien » ne me suffisaient plus.
L’heure de ton train nous fait réaliser qu’on touche à la fin de l’album par son air mélancolique et son solo bluesy. Enfin, L’exil et son petit riff de guitare, son harmonica et son piano nous fait définitivement adorer ce nouvel album, belle immersion dans l’univers des Blankass. Si vous n’avez pas connu les Blankass au temps de leur Croisée, il est encore temps de les rencontrer sur leurs Chevals. Vivement des lives, si possible dans ma région, pour que je puisse aller les découvrir sur scène.
Tracklist :
- Rendez-vous
- J’attends depuis si longtemps
- King of the world
- Je me souviens de tout
- Killer inside
- L’empreinte
- Toi tu marches
- Summertime
- L’heure de son train
- L’exil
Liens :
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2 commentaires
[…] Chronique : http://www.desinvolt.fr/2012/02/07/19330-blankass-les-chevals/ […]
Ca faisait une éternité que j’avais pas écouté les Blankass ! J’aime beaucoup la première moitié de l’album, la seconde, par contre, m’ennuie un peu…