Quand j’ai découvert Fumuj via le report de Yoan il y a quelques semaines, je me suis dit que le mixage de leurs albums devait être particulièrement bien trempé. Si vous ne les remettez pas, laissez-moi vous tirer leur portrait. Fumuj a la particularité de s’adresser entres autres aux malentendants, et tout particulièrement lors de leurs concerts en mettant à disposition du public des genres de ballons qui permettent de mieux ressentir les vibrations de l’air et donc de la musique. Bon, j’ai pas tout compris sur tous les procédés techniques de tout ce qu’ils proposent, je découvrirai lors de leur prochain passage par chez moi, comme vous, à condition que je vous partage correctement la patate que j’ai chopée en écoutant leurs albums et particulièrement Drop a Three.
Donc bien entendu, Fumuj ouvre l’univers musical aux malentendants et fait ainsi véritablement de la musique un langage universel, mais cela ne les limite pas à ce seul public. Si le premier album du groupe, Monstrueuse Normalité, était beaucoup plus orienté Trip-Hop, The Robot and the Chinese Shrimp a marqué un sacré tournant vers le rock et le hip hop, un genre de Rage Against The Machine, beaucoup d’electro en plus, pas mal de métal en moins, mais une énergie aussi présente. Puis en novembre 2010 est sorti Drop a three qui transforme l’essai avec des morceaux, certes plus courts, mais plus directs, avec un regain assez clair sur le coté électro qui a tendance à devenir un peu plus grave, tendance dubstep/métal avant l’heure. Il y a en tout cas une constante sur ces trois albums : la qualité est au rendez-vous, et on comprend vite que Fumuj ne laisse rien au hasard.
[vimeo]http://vimeo.com/18956318[/vimeo]
Pour Fumuj, rassembler les gens, ce n’est pas tomber dans la facilité habituelle des pauvres mélodies que les sans avis musical fixe pourront s’approprier sans réfléchir, mais mélanger les genres pour mettre tout le monde d’accord selon un savant dosage : un bon flow sur les couplets, des refrains chantés qui accrochent le cerveau, des guitares qui savent bien se faire entendre, mais ne versent pas non plus trop dans le métal, une basse qui groove comme on en entend rarement, des beats électro parfaitement dosés, des arrangements qui finissent le truc et vous empêchent juste de reprendre votre souffle. Fumuj, c’est beaucoup, c’est énorme, c’est surprenant mais jamais trop : c’est parfait.
Trop parfait ? A un moment, j’avoue, ça titille et on se rend compte du « peut-être » seul défaut de Fumuj : un formatage trop prononcé. Mais en y réfléchissant, si ce n’était pas le cas, cela rendrait beaucoup moins maîtrisable le contact avec les mal-entendants. Et du coup, mon caisson de basse ne m’aurait pas fait autant plaisir durant la découverte de Fumuj (et ça fait longtemps que je ne l’avais pas entendu chanter comme ça).
A la fin, on se rend compte que Fumuj est un groupe que l’on découvre trop tard et je n’ai plus qu’une chose à dire : Yoan, je dois te péter la gueule, j’aurais dû être avec toi à ce concert ! En tous cas, je vais plus que me tenter un week end à Tours à la prochaine affiche du groupe.
- Intro Hold
- Hold
- Supersperm
- React
- Toast!!!
- Play or Die
- Release the Beast
- Saint Amongst Sinners
- Soul cling
- Intersperm
- Against
- Hurts & hugs
MySpace de Fumuj
Page Facebook de Fumuj
Twitter de Fumuj
Page Wikipédia de Fumuj
Page Vimeo de Fumuj
Page Soundcloud de Fumuj
Écouter Fumuj sur Deezer