Le blues ? Les racines.
Le hip-hop ? Une transmission de la culture urbaine des années 70.
Depuis le blues delta de Robert Johnson, de l’eau a coulé sous les ponts. Ce soir-là dans la péniche du Petit Bain parisien, Scarecrow vient de réaliser une belle performance : attirer les plus jeunes amateurs de hip-hop et les faire vibrer sur une des bases de la musique actuelle : le blues. Le timbre profond de Slim Paul, le chanteur-guitariste du groupe, se mêle au flow d’Antibiotik DAW, le scratcheur-rappeur du groupe.
Et elle est là, la clé du succès : réussir à tirer parti de deux styles et deux langues : le français pour la prose, l’anglais pour les vers, les deux appuyant et s’appuyant respectivement sur le rythme et la mélodie.
Bref, Scarecrow pourrait se définir comme un power trio à 4, une bel exemple de cohésion qu’on aimerait voir plus souvent.
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