Désinvolt

Bien trop sont encore dubitatifs sur la capacité d’un duo à enflammer une scène de concert, a fortiori quand il s’agit d’un improbable couple batterie-piano. Pourtant, les exemples ne manquent pas et, à l’instar de Cocoon ou des White Stripes, Yohan et Nina, mieux connus sous le nom de Cats On Trees, ont montré le 6 mai dernier à La Cigale de quoi ils étaient capables. Forts d’un premier album éponyme et d’une nomination aux Victoires de la Musique, l’ascension fulgurante des Cats On Trees se concrétisait par une date parisienne à guichets fermés… excusez du peu.

La première partie était assurée par Nick Mulvey. Seul à la guitare, il égrène une pop-folk assez convaincante devant un public hétéroclite qui chauffe petit à petit.

Dès l’entrée en scène de Yohan et Nina, le public est conquis. Nina s’installe au piano, dans une robe façon Janis Joplin, et annonce la surprise de la soirée : un quatuor à cordes qui accompagne le groupe.

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La musique de Cats On Trees est riche, la batterie puissante et complexe sans pour autant être étouffante, et la voix de Nina, qui n’est pas sans rappeler – avec plus de coffre – Coeur de Pirate, vous emporte dès les premières notes. Ils égrènent les titres de leur unique album, avec un Sirens Call acclamé, mais aussi Tikiboy et ses plans de batterie monumentaux. On sent l’émotion du duo, notamment lorsque Nina annonce Who You Are, quasiment au bord des larmes. Une reprise de Mad World des Tears For Fears plus tard, le public est définitivement conquis et met une ambiance digne d’un grand soir.

Le rappel ne se fera pas attendre, avec une chanson inédite en français pour la peine et le retour de Sirens Call, magistral. Une belle soirée, un public à la hauteur et un groupe qui, contre toute attente, a mis le feu. Ils sont en tournée tout l’été avec une série impressionnante de dates, ne les ratez pas s’ils passent près de chez vous.

Nick Mulvey

Cats On Trees