Le samedi 19 juillet se déroulait à Carhaix le troisième jour du festival des Vieilles Charrues. Et étant donné la présence de Détroit ce soir-là, je ne pouvais y échapper.

Tout d’abord, petit point pour ceux qui ne connaissent pas Carhaix et se perdraient facilement : si vous croisez un tour bus sur votre route suivez-le !
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Arrivée pour l’ouverture à 14h30, je me dirige de suite vers la grande scène nommée Glenmor. Le premier concert doit débuter vers 16h15 avec Breton. Je dois avouer que je ne connais ce groupe que de nom, je n’ai pas retenu les titres et ne connais pas les prénoms des musiciens. Le son est plutôt agréable mais je n’y trouve guère d’intérêt, cependant je peux souligner la bonne communication entre le groupe et le public.

Aux Vieilles Charrues, les scènes sont grandes mais les distances pas si immenses que ça et pour que les festivaliers puissent profiter de chaque concert il y a un creux d’environ 1h/1h30 à chaque espace (Glenmor, Kerouak, Gwernig et Grall).

Ne voulant pas manquer une miette de Détroit et rester à ma barrière, je ne bouge pas d’où je suis (et puis ça repose mais chut).

Pendant ce temps là, sur la scène Kerouak il y a le groupe The Red goes black, j’avoue ne pas en avoir un réel souvenir. Je crois que le soleil m’a un peu trop tapé sur la tête !

Dans le même laps de temps, les techniciens préparent le terrain pour Détroit, quel plaisir de savoir que je vais revoir le groupe après le dantesque concert à la Cigale le 6 mai dernier.

On sent que les rangs se resserrent, va falloir se coller fermement à sa place… Et puis 18h55 approche.

detroit9Un siège devant le micro central annonce un début de set plutôt acoustique. Bertrand Cantat et Pascal Humbert s’avancent sous la ferveur du public. Le concert peut commencer en douceur, avec Regarder droit dans le soleil suivi de Ma muse et Horizon.

On ne peut pas dire que je sois fan, mais quelle grandeur se dégage de Bertrand, entre sa voix, sa gestuelle et son sourire, et la complicité du groupe fait plaisir à voir également. Mais on ne peut pas dire le contraire, dans le public face à Détroit ce samedi, il y a beaucoup de frustrés de Noir Désir, et ils ne sont pas oubliés, loin de là.

C’est non sans joie qu’on entend résonner les notes de Le vent nous portera. Mais les titres de Détroit ne sont pas en reste par rapport à ceux de Noir Désir, nous pouvons alors planer avec Null and Void et  succomber aux titres Dans le creux de ta main ou Sa majesté.

Peu à peu, je vois plus de gars de la sécurité se positionner, comme pour se préparer à une partie quelque plus “rock”.
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Pour voir où sont les fans de la première heure, il suffit de jouer Un jour en France, saupoudré de Fin de siècle, de A ton étoile,et de faire exulter le public avec Tostaky. C’est d’ailleurs le moment pour moi de crier « soyons Désinvolt ! ». En visionnant les vidéos du passage de Noir Désir aux Vieilles Charrues en 2001, on se disait que jamais nous ne pourrions revivre cela, nous les trop jeunes de l’époque. Cette partie de set a été des plus intenses et qu’est-ce que ça fait du bien !
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On n’a pas envie que s’arrête… Mais ayant déjà vu un concert de la tournée, je sais que quand Comme elle vient arrive, c’est qu’on va devoir quitter le groupe.

Le public reprend en chœur (moins qu’à la Cigale tout de même) « Comme elle vient, encore et encore ! » mais cela ne fait pas revenir le groupe. Et oui… A Carhaix il y a des horaires, et on les respecte…

Enivrée de leur passage, crevée par la chaleur intense, je décide de céder ma place aux groupies de Arctic Monkeys derrière moi pour aller me restaurer et me poser sur une des chaises longues d’un stand. Lunettes de soleil et casquette flambantes neuves, une mini-sieste s’impose.
La soirée s’annonçait longue jusqu’au passage (à 1 h 30 du matin en fait) des Shaka Ponk mais finalement tout arrive assez vite. J’ai suivi la fin de set des Arctic Monkeys mais à l’instar de Breton, je n’y ai pas vu pas grand intérêt…
Le soleil m’a vraiment tapé sur la tête (c’est sans doute pour cela que ma setlist de Détroit est toute mélangée) et malgré un mal de tête de fou, je m’approche du devant de la scène, barrière mais moins proche faut pas déconner !
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J’avais vu les Shaka Ponk durant leur dernière tournée au festival Art Rock 2012 et à Rennes. Ils sont toujours aussi énergiques et barrés ! Moi qui espérais secrètement un passage sur scène de Bertrand durant leur concert, je suis plutôt déçue mais les Shaka Ponk n’ont vraiment pas besoin d’un guest-star pour être crédibles. Ils sautent partout, j’envie un peu la voix de Sam aussi douce et langoureuse qu’agressive selon les moments. Et puis quel son, du rock, du lourd, si fort que les bouchons d’oreilles ne servent vraiment à rien durant leur passage.

Le groupe interprétera ses titres les plus connus comme Sex Ball, Shiza Radio ou encore I’m picky. N’ayant pas du tout suivi le dernier album, je me tais sur les nouveaux titres inconnus pour ma part, mais qui à l’oreille sont accrocheurs.

Il est l’heure maintenant de dire Kenavo au site de Kerampuilh qui accueille chaque année le festival. A l’année prochaine peut-être !

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