Il y a quelques mois, le 29 novembre 2014, est sorti Damien Saez à corps et à cris, une biographie de Damien Saez signée Romain Lejeune. Le nom de Romain Lejeune n’était pas inconnu dans l’univers saezien car le monsieur avait réalisé une interview de Damien en 2010, à l’occasion de la sortie de l’album J’accuse.
En quelques jours, le livre s’est vendu à plus de 2000 exemplaires, sans aucune autre publicité que quelques messages relayés sur les réseaux sociaux. Depuis, les discussions font rage sur les forums, entre d’un côté les fans inconditionnels, un peu déçus de ne rien apprendre de réellement nouveau au fil des pages, et de l’autre, ceux qui ont suivi la carrière de Saez d’un peu plus loin, enchantés de découvrir enfin ce personnage si discret qu’est Damien Saez.
Nous avons donc proposé à Romain Lejeune, journaliste de son état, de se joindre au débat et de se prêter au jeu de l’interviewé. Il a gentiment accepté de répondre à nos questions.
Romain, tu introduis le livre en expliquant pourquoi tu es celui qui devait l’écrire. Mais d’où t’es venue cette envie de rédiger la biographie d’un artiste, tout juste trentenaire, qui évite de s’exposer depuis 15 ans ?
Rédiger la biographie de Damien Saez, qui aura 38 ans cette année, s’est imposé comme une évidence. J’ai beaucoup écouté sa musique, je l’ai rencontré une première fois en 2010 pour la sortie de l’album J’accuse, je suis son parcours par l’intermédiaire de son label, ensuite. Parallèlement, mon métier consiste à écrire, à parler beaucoup de musique (sous tous ses aspects, industriels et artistiques), à raconter la vie des gens, leur quotidien, qu’ils soient connus, inconnus, jeunes, moins jeunes. À partir de là, tous les éléments étaient réunis pour que ce travail soit engagé.
La biographie aborde énormément l’enfance de Damien, en revanche la suite est moins creusée. Je pense par exemple à l’adolescence. C’est une période où on se construit, c’est d’ailleurs pendant cette période que Damien a écrit Jours étranges, et rencontré Franck Phan et Antoine Rogge avec qui il a lancé le groupe Saez. De même, sa relation avec Nelly et Bruno, Amandine, ou le retour de son père ne sont que peu ou pas traités. Pourquoi ce parti pris de s’attarder autant sur les origines et de survoler plus rapidement le reste ?
Rédiger une biographie implique de faire des choix. La vie de Damien Saez est une vie riche, et ce livre a pour objectif d’en rendre compte au plus près de la réalité, sans tomber dans le fantasme ou l’imaginaire, en étant le plus proche possible du réel et surtout, sans inventer des choses fausses ou approximatives. Beaucoup d’informations circulent sur Internet à son propos. Toutes ne sont pas justes, et peut-être était-il plus judicieux de se concentrer sur les choses avérées, de son enfance à nos jours, sans omettre son adolescence, qui est abordée tout au long de quatre chapitres. Surtout, j’ai scrupuleusement respecté la parole de Damien Saez, et ce qu’il m’a dit. Son coeur a parlé et il a, consciemment ou inconsciemment, plus insisté sur certaines choses que d’autres, sur certaines périodes que d’autres, plus insisté sur certains pans de sa vie que d’autres. Dans ce type d’exercice, respecter la parole et le discours de l’interlocuteur est primordial.
Le choix des intervenants peut surprendre. J’ai noté la forte présence de Pascal Nègre. Il est indéniable qu’il a eu un très fort impact sur la carrière de Damien, cependant leurs visions du monde pourraient difficilement être plus opposées. Et pourtant, il est le seul personnage de l’univers de la musique que tu as rencontré. On aurait pu s’attendre à la participation de Franck Phan et Antoine Rogge, deux amis de lycée qui ont ensuite fait partie de l’aventure Saez, Marcus Bell et Jean-Damien Glosorio dont le passage a été rapide mais très influent sur le premier album, James Eller et Maxime Garoute qui font partie du groupe depuis un long moment maintenant, ou Jules Frutos. Cela aurait pu être l’occasion d’en savoir plus sur son processus créatif ou son rapport avec la scène. Était-ce une volonté de ta part de limiter les témoignages ?
Je rappelle que Damien Saez intervient lui-même tout au long du livre et répond assez largement à toutes ces questions, notamment sur la manière dont il écrit ses chansons, entre autres. Ensuite, de très proches collaborateurs rencontrés dans le cadre de cette biographie n’apparaissent pas dans le livre, mais m’ont permis d’en savoir plus, et de ressentir précisément certains détails.
Tu as interviewé Damien Saez pour réaliser cette biographe. Peux-tu nous en dire plus ? Combien de temps as tu passé avec lui ? S’est-il montré aussi disponible que tu l’aurais souhaité ?
Damien Saez s’est rendu suffisamment disponible pour que je puisse recueillir des informations essentielles, connaître son mode de fonctionnement. Bien sûr, lorsque l’on entame un tel travail, on souhaite toujours passer plus de temps avec les artistes, mais chacun à son agenda, sa vie, ses impératifs.
Tu dis que cette biographie est indépendante. Dans quelle mesure Damien Saez t’a-t-il laissé carte blanche ? As-tu pu aborder tous les sujets et rencontrer son entourage librement ?
Elle est totalement indépendante, libre dans le ton, dans l’écriture, dans les propos. Concernant les intervenants, qu’il s’agisse d’une biographie, d’un article ou d’un texte dans lesquels des gens doivent s’exprimer, certains sont disponibles, d’autres ne le sont pas, des personnes auxquelles nous n’avions même pas pensé au départ arrivent en cours de route ! C’est aussi ça, la richesse de l’écriture.
Damien a-t-il lu la biographie ? Sais-tu ce qu’il en a pensé ?
Je pense qu’il faut du temps pour prendre du recul avant de donner un avis quand un tel travail nous est consacré.
Et toi, quelle vision as-tu de ce premier livre ? Cela doit être un exercice très difficile que d’écrire sur quelqu’un dont on est fan. Réussir à être objectif, rencontrer l’homme qui se cache derrière l’artiste tant admiré. As-tu réussi à produire ce que tu voulais ?
On peut aimer la musique d’un artiste, ses chansons, tout en restant objectif sur ce qu’il représente, sur ce qu’il incarne, sur qui il est vraiment. À l’instant même où j’ai décidé de réaliser ce travail, j’ai abordé le sujet comme n’importe quel autre, en respectant la parole des gens que j’ai rencontrés, en rendant compte le plus précisément possible des choses, sans prendre parti, à aucun moment. C’était de toute façon le but : rendre compte de l’homme, sous tous ses aspects, et montrer que les artistes sont aussi des gens comme tout le monde, qui ont des vies comme tout le monde, aussi mystérieux et intrigants soient-ils.
La promotion de la biographie a été assez réduite, un site, pas de Twitter ni de Facebook. L’info a été relayée par quelques médias, et bien sûr, par les sites de fans saeziens. Mais il n’y a eu aucune mention sur le site officiel (ou sur les comptes Twitter et Facebook officiels). Est-ce que ça va dans la logique de la « biographie indépendante » ?
Selon moi, c’est précisément la preuve que cette biographie a été rédigée dans une indépendance totale.
Derrière ce livre, il y a « Les éditions Braquage », une maison d’édition que tu as fondée pour l’occasion. Est-ce une volonté d’être indépendant du début à la fin ou est-ce les obstacles rencontrés qui t’ont fait venir à cette solution ?
Créer une maison d’édition n’est pas un acte anodin, effectivement, et il est bien entendu plus difficile de procéder comme je l’ai fait, que de passer par une maison d’édition déjà en place, qui se charge de toute la production du livre, une fois le manuscrit terminé et livré par son auteur. J’ai décidé de créer cette maison d’édition pour conserver une indépendance totale, dans tous les compartiments de la création du livre, de l’écriture à la mise en page, de l’impression à la distribution. C’est une volonté d’indépendance totale, de liberté et d’engagement.
Quels sont les plans pour le futur ? Le livre a l’air de plutôt bien se vendre. Vas-tu réinvestir les bénéfices pour sortir d’autres livres ou imprimer d’autres auteurs ?
Le futur, nous y pensons mais, pour l’heure, nous sommes concentrés à 100% sur la biographie de Damien Saez, qui nous mobilise sept jours sur sept. Il est impératif pour nous de faire les choses sérieusement, et cela implique de les traiter les unes après les autres, en s’y consacrant pleinement, en étant totalement mobilisés autour d’elles. À l’avenir, nous espérons publier d’autres livres, d’autres auteurs. C’est notre ambition et nous nous en donnerons les moyens, avec le souci permanent de rester entier, et de faire les choses avec passion, sincérité, liberté et application, comme cela a été fait pour Damien Saez à corps et à cris.
Site officiel des Editions Braquage
PS : Merci aux membres du forum SaezLive pour leur aide dans la composition des questions 🙂
14 commentaires
Les réponses de Lejeune sont à l’image du livre: vides. Livre qui manque totalement de maturité, de travail, de sérieux. Non mais c’est quoi ces manières de répondre. Insultant pour celui qui interview. Il serait honnête d’admettre que son livre est raté et que le prix est excessif pour un tel contenu. Saez a sûrement dû le prendre pour de la mer… vu la réponse de Lejeune.
On ne s’improvise pas écrivain. Il a su usurper les acheteur en se basant sur le vivier de fan et le fait qu’on en sache peu sur la vie de Seaz. Joli braquage !
Que devient il… Malade ou alcolo
Bonjour à tous aucune nouvelle de saez… Que devient il notre artiste si engagé… Est il malade ou…. Merci
Damien SAEZ…….Fils de DSK
Il y a déjà un petit moment que Damien Saez ne fait plus parler de lui…
Pour ses nombreux fans qui doivent bien se demander ce que devient leur idole, il serait temps Damien, de les rassurer…
Bien sûr, la maladie te permet difficilement de te déplacer, on sait bien que ta jambe se raidit, que tu as honte de boiter, que tu t’efforces de cacher ton eczéma sous tes chemises et tes mycoses sous ton caleçon, et surtout que tu maudits la cortisone pour ses effets dévastateurs sur un corps déjà enclin à représenter la bête que tu deviens…
Tout ça, cher Damien, ton public te le pardonnerait…Ce qu’on a plus de mal à comprendre, c’est la réalité de ta vie en comparaison aux textes que tu as pu nous offrir.
Voilà qu’on attend ce nouvel album, entièrement dédié à Laëtitia.
D’ailleurs depuis le temps que tu te pâmes de bientôt être papa, je te conseille un test ADN, au vue des parties fines auxquelles vous vous adonnez plusieurs fois par semaine, à force on ne sait plus entre Jessica, Delphine…qui est vraiment ta copine et donc réciproquement pour ta danseuse de Flamenco.
Pardon, employons le passé, puisque Laëtitia t’a plaquée dès qu’elle est tombée enceinte.
Ah Damien, ta biche aurait-elle atteint le stade de putain aujourd’hui ?
Entendons nous bien, je précise le petit nom que tu lui donnes pour que tes proches confirment la véracité de mes dires, sinon pour les maîtresses, pauvre Laëtitia, tu reprends ta place de poule aux œufs d’or… Finalement, entre pourris, tout le monde s’y retrouve…
A croire que c’est ton père qui a raison !
Tes fans seraient bien déçus de t’entendre comme nous le pouvons, à cracher en permanence sur les petites gens, à râler du matin au soir qu’il n’y a rien à la télé, car oui monsieur SAEZ passe ses journées sur son canapé ou celui de sa mère.
En attendant le soir, si ses finances lui permettent de s’offrir ses filles ou hommes de joie…
Damien tu nous dis que tu ne peux pas combattre cette sexualité pornographique, que tu l’as toujours eue… Et l’amour ???
Non, comme tu m’as dit l’autre soir, la sodomie te procure bien plus de bonheur que les sentiments…
Nous les naïfs, les playmobils, puisque c’est comme ça que tu nommes tes fans, nous espérons avoir comblé ton égo insatiable de pervers narcissique.
Il te reste donc l’alcool, tes drogues, ta passion pour les sciences occultes et la magie vaudou, alors Damien, je te souhaite bien du courage pour retrouver le peu de lumière que tu as cru apercevoir dans certains moments de ta courte vie.
Joyeux anniversaire très cher ami.
Margot
Mais bon dieu qui êtes-vous ?
Avez vous été en contact avec Damien pendant un passage de votre vie ?
Ça t’apporte quoi de dire du mal de quelqu’un qui a droit à une vie privée comme tout le monde? Espèce de grosse connace. Tu sais que c’est passible de plainte en diffamations ton délire? Espèce de cloche. Et je reste encore « gentille ».
Excellente question que tous les lecteurs se posent « Damien a-t-il lu la biographie ? Sais-tu ce qu’il en a pensé ? » Et bien merci Romain avec ta reponse langue de bois on a enfin notre réponse, tes editions Braquage portent bien leur nom.
Je revend mon exemplaire moitié prix si ça intéresse des gens 😀
L’idée de la bio de Saez reste je pense une très bonne idée de base, après le cheminement créatif, jusqu’à la réalisation finale, a malheureusement charrié son lot de médiocrités qu’un public exigeant, comme peuvent l’être des fans inconditionnels d’un personnage comme Saez, ne saurait tolérer.
On y mélange même la médiocrité de l’écriture de cette bio et la médiocrité de l’homme « normale » dans sa facette privé, déception inévitable chez ceux qui se sont fait une trop belle image d’un homme à partir du personnage qu’il représente.
bref je simplifie: pour un public exigeant le niveau de cette biographie n’est pas suffisant. D’autres sauront tout de même s’en contenter. Mais saluons au moins la démarche!
Pour en revenir à cet interview, fallait il prendre la peine de repondre aux questions posées pour répondre de cette façon?
J’ai l’impression de relire la bio via cette itw… et encore une fois on y apprend rien.
Je crois que c’est un talent fabuleux de ne rien dire en presque 10 lignes de réponse par question.
Le livre reste très superficiel. Valait t’il une publication? Surement pas.
Ce qui est dommage c’est que dès qu’on arrive a un moment intéressant du libre tout retombe, comme une mauvaise montagne russe. Peut-être la raison de la création de Braquage. Qui porte bien son nom.
J’ai l’impression qu’il répond un peu la même chose à chaque question. Si certaines personnes n’étaient pas disponibles peut-être aurait il pu attendre, la publication n’avait pas un caractère d’urgence… Autant le petit bouquin A ton nom de Damien, il se peut que le ressorte et le relise même si je le connais presque par cœur, autant cette biographie va prend déjà la poussière…
Romain Lejeune double ici l’exploit déjà atteint dans son livre : parler pour ne rien dire. Lui qui avait enfin l’opportunité de répondre à ces questions que tout saezien se pose, nous offre une prestation digne d’un politicien. Chaque mot est pesé, évalué, et choisi pour rester évasif et contourner le coeur du sujet. L’honnêteté et la transparence impliqueraient-elles d’admettre que ce livre est raté ?