Au gré de mes errances musicales, je suis tombée sur l’album de Johann Berby intitulé Métisse Maloya. Entre musique du monde et chanson créole, le musicien nous emmène dans un univers musical doux et sucré, très agréable à l’oreille. Né à la Réunion, ses origines indienne, malgache et mozambiquaise sont issues du voyage. Sa musique est riche de ses diverses influences. L’artiste a débuté sa carrière comme bassiste dans un groupe de métal avant de se tourner vers le jazz. Il ressort de ses expériences un véritable amour des instruments et des lignes mélodiques.
Ce ne sont pas moins de quatorze titres qui nous sont proposés sur l’album. L’album s’ouvre sur un rire illustrant la jolie chanson Fou – Ri. La voix se fait parfois calme et caressante, parfois décidée et engagée. Mais il plane toujours une forme d’indolence mêlée d’une pointe de mélancolie douce. Je ne suis pas bilingue en créole, mais on devine les thèmes de l’amour et du voyage qui reviennent hanter nos oreilles à plusieurs reprises.
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L’instrumentation est particulièrement variée, avec un bel échantillon de percussions. Les cordes ne sont pas en reste, avec une guitare acoustique légère et suave, rattrapée par de belles envolées de violoncelle. Le tout est enrobé d’un festival d’instruments traditionnels. Chanté principalement en créole, on se laisse surprendre par Ebu Twende Ungudia dont le couplet se décline en français. On retrouvera la langue francaise sur l’émouvant Mimine. Le maloya est un chant traditionnel réunionnais qui parle aux ancêtres. C’est une musique mélangée et teintée d’une touche de sacré que nous propose Johann Berby.
Un album qui s’écoute avec une certaine délectation, et qui transmet à l’auditeur une forme de douceur intelligente. Jolie découverte.
Tracklist
- Fou – Ri
- Gro Marenn Dominik
- Nrn
- SÈI
- Lo Monde
- Ebu Twende Ungudia
- Polission
- Mimine
- Zéspri L’amour
- Famy La Mélancoli
- Gramoun Lontan
- Libérassyon
- Konplint Pou Latrine
- Romèrsyman
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Un commentaire
🙂 Merci pour cette jolie chronique. 🙂