En une dizaine d’années, Beirut aura parcouru un long chemin, à l’image des titres composant leur musicographie et qui invitent au voyage : Nantes, Santa Fe, Venice… Découverts par Bernard Lenoir en France et une Black Session mémorable en 2008, Beirut a bien roulé sa bosse depuis et nous propose un cinquième album intitulé No No No.
Sous la houlette nonchalante de Zach Condon, Beirut nous avait habitués à une musique teintée d’accents balkaniques, le groupe étant porté par un orchestre de cuivres… et d’autres. Sur ce nouvel opus, exit la bande de faux manouches qui avait donné au groupe ses lettres de noblesse, c’est à une introspection moins exubérante que par le passé que l’album fait la part belle. Ainsi, à l’image du titre éponyme, l’album est construit avec une formation resserrée autour de quelques cuivres et surtout d’un omniprésent orgue.
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Attention : introspectif ne veut pas forcément dire triste ou mélancolique, il y a toujours de la joie dans la musique de Beirut, même si elle est plus discrète qu’auparavant. Déjà annoncé par le précédent album The Rip Tide, ce glissement décevra sans doute ceux qu’avait bluffé le métissage incroyable des premiers albums. D’autant plus que No No No ne dure que vingt-neuf petites minutes pour neuf titres. Il n’en reste pas moins qu’une écoute attentive ravivera la flamme passée, notamment Gibraltar ou Perth, une nouvelle fois deux titres portant des noms de lieux… sans doute pas un hasard. Enfin, le clin d’oeil discret à Nantes du titre No No No, dont il reprend les tonalités de sa progression d’accords à huit temps, augure sans doute de prestations scéniques d’une autre envergure. Et ça tombe bien puisqu’ils sont en concert au Zénith de Paris le 22 septembre prochain.
No No No est disponible depuis le 11 septembre.
Tracklist
- Gibraltar
- No No No
- At Once
- August Holland
- As Needed
- Perth
- Pacheco
- Fener
- So Allowed
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Un commentaire
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