On avait déjà découvert Grand Blanc sur scène au festival de Beauregard cet été et on avait bien accroché. On les a redécouverts ce soir pour l’avant-dernière date de leur tournée et on a été profondément séduit.

Le Vasco assure la première partie et installe une ambiance étrange sur scène. Ils sont quatre : la chanteuse est entourée d’un claviériste qui assure les chœurs, d’un guitariste et d’un machiniste. Ils ne s’adressent pas au public et envoient directement le morceau Neon Blue. Les titres sont ponctués par des voix d’annonce automatique et nous plongent dans un univers personnel et qu’on retrouve un peu sur #Histoire de Vasco, pour ceux qui souhaitent aller écouter. La voix est enveloppée de vocoder, le son de guitare est très nineties et le tout a un léger côté pop chinoise un peu décalée. L’album Passion Thing est sorti en 2013 et sera bien représenté ce soir. Bruits d’eau et voix robotisée annonçant des numéros de téléphone constituent les intros que le groupe proposera ce soir. On retiendra le très bon Easy Online. La musique a un côté pop atmosphérique dont les parties techno sont très efficaces. C’est planant et perché mais on finit par entrer dans l’univers et s’y laisser prendre.

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Grand Blanc est accueilli par une salle pleine et un public enthousiaste. Le set s’ouvre sur Degré Zéro. Le son est efficace dès les premières notes et les spectateurs commencent à onduler gentiment. On enchaîne avec L’homme serpent qui installe l’ambiance dans la salle et fait franchement danser le public. Sur scène Camille (chant et claviers) et Benoit (chant et guitare) sont en blanc et Luc Wagner (machines) et Vincent Corbel (basse) en noir. Les lumières se font épileptiques, la salle est chauffée à blanc. Le groupe envoie une excellente version de leur tubesque Disque Sombre suivi du nerveux Petites Frappes. Le morceau est présenté comme une ode à leur adolescence dans les contrées du nord-est. Le groupe est visiblement très content d’être là et de jouer ce soir. Cette bonne humeur est communiquée généreusement au public qui suit avec plaisir. Ils annoncent la fin de leur tournée et balancent Summer Summer : « pour se dire au revoir sans être trop tristes« . La salle hurle dès les premières notes de L’Amour Fou qui emporte tout le monde et se termine dans un final assourdissant. Une nouvelle chanson sera présentée ce soir intitulée Au-revoir les chevaux : « pour dire bye-bye à tous les équidés« . On poursuit avec Évidence et l’emblématique Surprise Party suivi de Bosphore qui déclenche l’hystérie dans la foule. Les fins de morceaux sont souvent assez monstrueuses avec un son poussé au maximum qui fait vibrer les organes. C’est assez délicieux.

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Le groupe ne s’arrête pas là et envoie Tendresse sur lequel Camille nous régalera de vocaux éthérés. C’est une sirène de pompiers qui retentit en intro du morceau Les abonnés absents. L’ambiance est presque techno sur Désert Désir. Verticool est punchy à souhait, les stroboscopes sont lâchés et le solo de guitare sera du plus bel effet. C’est une salle euphorique qui accueille la proposition que leur fait Benoit de monter sur scène pour danser avec eux et partager ce moment. Samedi La Nuit sera donc interprété au milieu d’un public aux anges. On aura droit à une scène un peu étrange durant laquelle quelques spectatrices forment un cercle autour de Camille et sortent leur téléphone pour la prendre en photo en train de jouer. Elles sont vite regagnées par l’hystérie du moment et le tout devient un joyeux bordel qui fait plaisir à voir. Le groupe sera rappelé et donnera aux spectateurs ce qu’ils demandent, le très bon Montparnasse. On lit de l’émotion et du bonheur sur les visages. On en garde le souvenir d’une prestation sincère et généreuse.

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