Depuis février dernier, l’album tourne en boucle dans mes oreilles. J’avais laissé passer la première Cigale le 14 Mars, j’étais donc ravie d’avoir l’opportunité de voir Fishbach pour cette nouvelle date parisienne.
Dans la salle, l’ambiance s’échauffe. Fishbach commence à avoir un public solide, qui s’est laissé séduire par cette pop eighties et mélancolique. Le rideau s’ouvre et dévoile une lumière bleutée. Flora s’avance, pull blanc, cuir noir, nombril apparent, beauté rock et rugueuse. Le public l’accueille à grands cris. Le set débute avec Ma Voie Lactée, également morceau d’ouverture de l’album. On poursuit avec les doux arpèges d’Éternité qui se transforment en riffs énergiques ponctués de « Oh, Ha ! » punchy. Elle fait tomber le cuir et lance ses premiers remerciements. On calme le jeu avec Un Beau Langage, langoureux à souhait. Flora maîtrise son sujet. La scène lui va bien, sa guitare se fait à la fois bouclier, trophée et écrin pour ses mots. On se laisse bercer sur A Ta Merci, puis Elle Part Danser (nouveau morceau) qui emporte le spectateur dans une sorte de performance inspirée de Gainsbarre pendant laquelle Flora s’allume une clope et finit allongée sur le devant de la scène en chantant « la solitude lui jette un sort« . C’est le genre de moment complètement barré qui fait du bien et qui rend nostalgique d’une certaine liberté sur scène.
La bassiste rejoint Flora et plaque des riffs ultras efficaces sur Le Meilleur de la Fête. On enchaîne avec Feu, suivi du morceau Le Château sur lequel les lumières bleutées créent une ambiance à la fois macabre et sensuelle. On Me Dis Tu résonne avec délice dans La Cigale, le public est particulièrement présent et reprend les paroles en chœur. Invisible Désintégration de l’Univers crée un petit moment de calme avant la tempête. Les vocaux et les instrumentations du set donnent une nouvelle couleur au morceau qui en ressort grandi. Flora prend quelques minutes pour présenter ses musiciens, avant de lâcher l’excellent Béton Mouillé. Le morceau se clôt sur des applaudissements fournis et des remerciements émus. Les premières notes de Mortel retentissent et font vibrer la salle. Les vocaux sont puissants et entraînent le public vers Y Crois-Tu qui clôt une très belle prestation.
Le groupe est rappelé avec insistance et revient sous les cris de la foule. On a droit au nouveau morceau La Babouche, drôle et touchant. Flora réussit à mettre le refrain sur toutes les lèvres. On continue avec la reprise de Lavilliers, Night Bird pour terminer sur le tubesque Un Autre Que Moi qui achève une prestation de qualité. Fishbach a une présence scénique indéniable et le personnage est fascinant. C’est un vrai plaisir de la voir face à ce public qui la porte. Elle est actuellement en tournée en France, en Belgique et au Canada, et revient à Paris le 27 octobre au Bataclan. Courez-y, vous allez vibrer.
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