Désinvolt

Oyez, sires et ménestrels,
Le week-end du 24-25 février 2018 avait lieu le Cernunnos Pagan Fest, à Noisiel (Ile-de-France). Nous avons eu la chance d’y assister, les deux jours durant. Nous avons plongé au cœur du festival, pour vous : violence, farfadets et débordements incontrôlables, on vous raconte tout.

Le festival se passait sur un site à taille humaine, proposant un marché médiéval couvert, une place herbeuse où avaient lieu certaines animations, et deux salles de concert: l’Abreuvoir (la plus petite) et la Halle (la plus grande, du coup), face-à-face l’une à l’autre, ce qui entraînait des embouteillages lors de la fin d’un concert de la première salle, et le début simultané d’un autre dans la seconde salle.

13h00 – Arrivée à La ferme du Buisson, qui se trouve à 5mn à pied de la gare RER A de Noisiel. En attendant que les portes du festival, les acrobates de Tan Eillel déambulent le long de la file d’attente pour donner un avant-goût du festival.

13h30 – Entrée dans l’enceinte du festival. Avant le premier concert, on a le temps de se réchauffer auprès du feu que la compagnie de reconstitutions, Saor Alba, avait allumé. Cette compagnie s’est installée au cœur du festival pour représenter le mode de vie d’un campement écossais au moyen-âge (tissage, cuisine, et autres animations diverses), pour une ambiance immersive.

14h00 – Adaryn. Le groupe de Folk/Mélodique death metal, sélectionné au cours du tremplin Cernunnos, qui a eu lieu deux mois plus tôt, a ouvert le festival. On sent une légère réserve de la part du groupe, qui s’estompe aussi vite que les musiciens apprennent à prendre leur pied sur scène. Ils ont su installer une ambiance lourde et guerrière, dynamisée par la présence de flûte et violon, ainsi que par un chant growlé, à l’image du festival. Le chanteur dialogue rapidement avec le public et demande la formation de Circle Pit et Wall of Death, pour bien commencer l’exercice de la journée.

14h45 – Lappalainen. Le Cernnunos était l’occasion pour ce groupe de clôturer leur collaboration. En effet le chanteur (Florent) part sur un projet différent des autres musiciens du groupe. On a pu sentir l’amusement des musiciens à jouer sur scène ensemble pour la dernière fois. Le chanteur se chauffait la nuque à headbanguer, le flûtiste (Victor) est venu taper quelques notes sur l’instrument du guitariste (Julien) lorsque celui-là jouait. Ce dernier s’est offert le luxe de slammer en pleine performance. Le seul bémol du set est la position du bassiste (Thom), statique et solitaire qui donnait l’impression qu’il n’avait rien à faire ici.

16h15 – Hantaoma. Je suis clairement restée sur ma faim lors de ce concert. En dehors d’un bassiste sur-vitaminé, les artistes français se sont contentés du minimum, c’est-à-dire que le chanteur n’a eu aucun échange avec le public, et s’est contenté de faire son show. Leurs morceaux alternaient entre leur ancien album Malombra et leur prochain, Malamòrt, qui sortira en mars 2018.

17h05 – Nous avons passés le set suivant à traîner dans le marché médiéval en buvant une écocup remplie d’hydromel chaud (c’est moins classe que de le boire à la corne, que d’autres festivaliers arboraient, certes.). Les artisans présents façonnaient aussi bien le cuir que les pierres et les métaux. On y trouvait alors des bijoux, des cornes à boire, des pierres précieuses ou semi précieuses, des vêtements inspirés des arts vikings ou médiévaux, des masques, du maquillage, du merchandising de groupes (axés black, doom et folk metal), de l’hydromel et beaucoup d’autres choses. Des animations se déroulaient dans la même salle. Nous sommes arrivés à la fin d’une initiation aux danses médiévales de la part des Compagnons de la mémoire d’antan. Ces dernières ont été suivies d’un conte raconté aux plus jeunes des festivaliers.

17h50 – Ereb Altor. Le groupe de scandinaves a quant à lui pu imposer son ambiance pesante, bien typique des pays nordiques, avec une batterie et un chant qui viennent titiller vos tripes pendant que les guitaristes et bassistes mènent le spectacle sur scène. C’est efficace, ça te fait hocher la tête d’avant en arrière, taper du poing en l’air au rythme de la grosse caisse. L’immersion aurait été presque complète si une photographe ne passait pas de long en large sur la scène, pour prendre le groupe en photo/vidéo avec son smartphone durant tout le set.

19H00 – On profite d’avoir une pause pour aller manger un bout et discuter un peu avec les festivaliers au coin du feu. Et quelle ne fut pas notre surprise en découvrant que la nourriture était bonne. Même excellente pour un festival. On reste dans le thème des cultures moyenâgeuses avec des viandes en sauces et des pains garnis. « Le kebab du Viking » qu’on a pu goûter ce soir-là se déclinait en version carnée, mais aussi végétarienne/végane. Il ne manquait plus qu’un espace intérieur pour déguster ça.

19h35 – Einherjer. Le set du groupe norvégien de pagan metal marque le dernier de notre journée, qui n’a malheureusement pas mené celle-là à son apogée, car le son n’était pas bon. Le groupe nous a cependant assuré un set très honnête, allant piocher dans plusieurs de leurs albums.

20H30 – En quittant la salle, nous tombons sur un spectacle de danseurs de feu. Malgré le froid, nous nous arrêtons pour regarder le show des Compagnons de la mémoire d’antan, qui nous ont assuré un spectacle idéal pour conclure la soirée. La foule était assise, en boule, essayant de se réchauffer en regardant les flammes danser au-dessus du sol pavé.
Je n’ai pas pu assister au concert de Faun, pour leur première représentation en France. Selon les festivaliers, la fumée qu’ils lâchaient toutes les 20 secondes rendait la scène invisible, pour un peu qu’on en soit éloigné.

Site officiel du Cernunnos Pagan Fest
Facebook du Cernunnos Pagan Fest

Site officiel de Tan Elleil
Site officiel de Saor Albal
Facebook des compagnons de la mémoire d’antan
Site officiel de Scurra

Facebook de Adaryn
Bandcamp de Lappalainen
Facebook de Hantaoma
Site officiel d’Ereb Altor
Site officiel d’Einerjer
Site officiel de Faun