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Une journée de plus sur la base aérienne 217. Nous sommes arrivés sur place à 15h00, sous un temps, encore une fois, idéal pour le festival ! Le temps de prendre à boire, nous voilà devant la scène Warbird à attendre le concert de Graveyard.
GRAVEYARD
La formation de hard rock suédois est en tournée depuis fin mai 2018 pour leur tout dernier album Peace. Leur son est lourd et chaud, avec un style très vintage typé 70’s. On retrouve beaucoup d’influence des groupes de cette époque (Led Zeppelin, Black Sabbath), le set est assez hétérogène entre des morceau plutôt hard et des balades bluesy parsemé de petit licks de guitare.
Il y a pas mal de medium dans leur son qui sort des amplis Marshall et Orange. Le groupe offre une prestation qualitative qui plait, la tente de la Warbird est d’ailleurs remplie. En bref, si vous aimez le hard vintage des années 70’s, vous allez surement aimer Graveyard.
ROYAL REPUBLIC
Cette année, le Download semblait être aux couleurs suédoises. On a découvert ce groupe quelques jours avant d’arriver au festival : un groupe de hard rock feelgood qu’il fait bon d’entendre lorsque vous avez besoin de motivation. Royal Republic présente des riffs énergiques qui font sauter le public sur place.
Niveau setlist, ils ont repris le morceau Sexmachine de James Brown sur le début de leur set, après avoir chauffé le public avec When I See You Dance with an Other. Tous de doré vêtus, ils entraînent la fosse dans leurs chants et dans leur rock qui tache.
DEAD CROSS
Ce groupe fut surement le plus hardcore de la journée. Et pour cause, ces américains du punk hardcore envoient vraiment du pâté, avec un son qui vous donne des acouphènes pour toute la sainte journée. La batterie de Dave Lombardo (Slayer) crache pendant tous le set, les breaks sont très bons, le guitariste montre sa technicité, entre les larsens, les slides au médiator, le tout accompagné de solos ultra efficaces. Le chanteur utilise différents effets de saturation sur son micro pour donner un effet plus punk aux morceaux.
C’est le groupe qui vous permettra de vous réveiller, sans traîner, si vous avez un rendez-vous important le matin chez votre proctologue.
PERTURBATOR
Un son électronique tout droit sorti d’un jeu vidéo des années 80, c’est la synthwave de James Kent aka Perturbator. « Mais ça n’a rien à faire dans un festival de Hard rock ! » me diriez-vous. Au premier abord, vous n’aurez pas tord, mais le fait est que ses arrangements très sombres, et ses rythmiques se rapprochent de ce que les fans de métal apprécient. Ça permet même à certains de headbanguer sur certains morceaux. Personnellement, je trouve qu’il crée la musique idéale pour rouler de nuit sur des petites routes départementales.
Le français était accompagné d’un (vrai) batteur, pour sa performance. Alors certes, ça ne bouge pas des masses sur scène, mais le public s’est animé dès le premier morceau. Ça permet de faire une pause au milieu de toutes ces guitares distordues.
Nous ne sommes pas restés pour tout le set, puisque nous voulions voir également The Hives qui passaient au même moment sur la Mainstage I.
THE HIVES
Mon dieu que les suédois ont la côte cette année. Si vous aimez voir de vrais shows, vous devez aller voir ce groupe de garage punk. Le groupe est très reconnu pour ses prestations scéniques et son style tout droit sorti des années 60. Il n’a donc pas failli a sa réputation pour le Download. Arrivés en complet noir et blanc, ils envoie une patate d’enfer au publique, les Foo Fighters vont avoir du mal à créer une ambiance équivalente. Tous les musiciens se remuent dans tout les sens et partout sur la scène, ça cours, ça saute, le micro vole dans les airs comme un lasso, c’est vraiment génial de voir un groupe qui se donne autant pour son public.
Howlin’ Pelle Almqvist le chanteur du groupe, est très souvent comparé à Iggy Pop ou encore Mick Jagger : il est survolté. Et c’est peu dire. La sécurité devait en avoir marre de ses allers retours, il est descendu à cinq reprises dans le public. Pendant une pause il s’assoie sur un retour et communique avec le public en alternant français et anglais. Sous les roulements en boucle de la batterie et de la basse, il va même tendre le micro à la foule pour donner la parole aux fans, et les faire se présenter. Celui-ci fini sa pause en présentant chacun des autres membres du groupe.
Le batteur (Chris Dangerous) a le droit à son petit solo puis les chansons reprennent pour finir en beauté sur Tick Tick Boom, Stick Up et Return the Favour. Un concert digne des plus grands. On notera pendant le show la présence d’un technicien ninja qui a super bien fait son taf en gérant le fil de micro du chanteur pour que celui ci puisse chanter dans le public sans souci.
FOO FIGHTERS
La tête d’affiche de la journée fut très attendue, les gens ont réservé leur place trente à quarante minutes avant le début du show. Dans le public on entend parler des langues d’un peu partout en Europe. Il faut dire que le dernier album de la formation (Concrete and Gold) fut un réel succès. Malheureusement on ne peut pas dire que tout le public était très calme. Je me suis retrouvée au devant du public et ça se bousculait dans tous les sens, entre les slams et les gens qui essayaient de piquer les places de ceux de devant. Ce public n’était vraiment pas venu pour essayer d’être civique. La setlist du groupe est très variée piochant dans plusieurs de leurs albums, on retrouve les titres phares du dernier opus: The Sky Is a Neighborhood, Run, Sunday Rain, Dirty Water
Le groupe a évidemment été obligé de jouer The Pretender, mais les musiciens se sont aussi accordé pas mal de breaks histoire de ne pas faire que du fan service. Durant Rope le batteur Taylor Hawkins est surélevé sur une plateforme d’au moins cinq mètre pour nous faire un solo de batterie des plus mémorable. Au milieu du set, le groupe joue Under My Wheels d’Alice Cooper, puis enchaîne avec différente intro comme Another One Bites the Dust / It’s So Easy / Imagine / Jump / Blitzkrieg Bop, pour finir sur un superbe cover d’Under Pressure avec Luke Spiller The Struts.
Nous sommes encore une fois partis avant la fin du set afin d’éviter la foule sur le retour tout en écoutant l’intro de Stairway To Heaven pour le morceau Times Like These.
Site officiel du Download Festival France