Il est 8h15 environ, quand la voix de Kemar résonne dans La Cigale pour annoncer la première partie : Bagdad Rodéo. J’ai déjà croisé le groupe l’année dernière, au cours de mes pérégrinations musicales. Sur le papier le groupe a tout pour me plaire : du gros son qui tache, un chant en français et une bonne énergie sur scène, mais je ne sais pas, je n’accroche pas. La faute à des textes trop vulgaires, vraiment pas en finesse et pourtant je suis loin d’avoir les oreilles chastes, mais trop de vulgarité tue la vulgarité. Il n’empêche le groupe assure sur scène et chauffe la salle comme il se faut pour l’arrivée des No One Is Innocent. A noter que Shanka a rejoint les Bagdad Rodéo sur La Ménagère.
Les lumières s’éteignent, une sirène résonne dans la salle, les No One Is Innocent arrivent sur scène et commencent direct avec US Festival. On est prévenu : le groupe n’est pas là pour faire dans la dentelle mais pour envoyer du bon gros son dans la face du public. Comme toujours le groupe est à fond dès les premières notes, Kemar saute dans tous les sens. Les No One sont heureux d’être sur scène, à La Cigale, à Paris, à la maison. Kemar harangue la foule et joue avec elle. La fosse ne s’y trompe pas : ça jump dans tous les sens et ça slamme aussi beaucoup. Pas de barrière, pas de sécurité et les slammeurs se font plaisir.
Les No One Is Innocent ont concocté une setlist très engagée, avec quelques uns de leurs morceaux les plus vindicatifs, très en phase avec l’actualité, mais peut-il en être autrement avec un groupe comme les No One ? Le public adhère totalement à ce choix, la preuve en est avec la fin de Nomenklatura, la foule entame spontanément le célèbre « La jeunesse emmerde le Front National » des Bérurier Noir. Sur Automatic, un deuxième guitariste, Fred, rejoint le groupe sur scène (on le retrouvera sur La Peur, un peu plus loin dans le concert) ainsi qu’une charmante demoiselle qui en profite pour faire quelques pas de danse avec Kemar. Les titres défouloirs comme Johnny Rotten sont aussi de la partie, tout comme les moments plus calmes. Les autres membres du groupe laissent Kemar et Shanka seuls sur scène pour jouer Où étions-nous ? Ils reprendront cette configuration sur Hurt, reprise de la version de Johnny Cash de cette chanson de Nine Inch Nails, un petit moment d’émotions où Kemar rend hommage à son père.
Les titres s’enchainent à vitesse grand V, l’osmose entre les No One Is Innocent et son public est toujours aussi grande. L’intensité du show ne diminue pas et la température dans la salle ne fait qu’augmenter. Sur Paris, Faustine, qui apparait déjà sur l’album, rejoint le groupe sur scène pour un hommage à la ville, très « rentre dedans ». Le set se fini sur Drugs où le groupe fait monter une partie du public sur scène pour un final de folie.
Après 1h15 de show, les lumières se rallument et mettent fin à cette soirée de sueur et de sang trop courte à mon goût, j’en aurais pris encore un peu, car les No One Is Innocent en live ça s’écoute à l’infini.
Setlist :
- Intro
- US festival
- Les mêmes idées, la même erreur
- Révolution.com
- Nomenklatura
- L’amour de la haine
- Johnny Rotten
- Automatic
- Où étions-nous ?
- La peau
- Chile
- Hurt
[rappel] - Qui je suis ?
- La peur
- Le monde entier
- Paris
- Drugs
No One Is Innocent
Bagdad Rodéo
Photos © Mickael Blatière.
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