Bonjour Clara! Première question très originale : D’où viens-tu, depuis quand fais-tu de la musique ? Et pourquoi ce Clara Plume ?
Je vais me présenter en trois mots : rouge, poème et optimiste, c’est pas mal non ? Pourquoi Clara Plume ? Ben Clara pour la transparence, pour la lumière, j’ai rien inventé non plus d’incroyable Clara (en prenant un petit accent italien) c’est cette limpidité cette transparence, et Plume, contrairement à ce qu’on peut penser, c’était pas du tout pour l’écriture (sourire) c’est plus pour le gabarit parce que je ne suis pas très imposante physiquement, je suis toute fine !
Je t’ai découvert lors de ton passage à la fête de la chanson française sur France 2 où t’avais triomphé avec tes petits plaisirs. Peux-tu nous parler un peu de ton parcours musical depuis ce passage à la télé ?
Les chevaux se sont emballés (rires). Déjà, c’était un grand épisode parce que quand on est une petite artiste pas connue, que vous faites que des petites salles de maximum 250 personnes et que vous passez au Zénith en direct, t’as direct les chocottes et en plus de cela tu dois être le mieux possible parce que t’es la gagnante, donc tu dois être le plus professionnelle possible ! Et c’est vrai à partir de ce moment là, ça s’est un peu emballé et j’ai eu pas mal de propositions de maisons de disques. J’ai choisi, avec beaucoup de détermination, ULM qui est devenu Mercury parce que j’aimais beaucoup ce label et son équipe. Donc j’ai signé avec eux, ensuite j’ai enregistré l’album et puis on a commencé à faire un tout petit peu de live.
On a continué à faire un petit peu de télé, j’ai fait le Téléthon sur France 2 y a quelques semaines de cela et Taratata dans pas longtemps, 17 février sur France 4 et 5 mars sur France 2. Et ça y est ! Je sors mon album le 1er mars en téléchargement et le 29 mars en physique. Notez bien alors, le 29 mars il est dans les bacs (sourire) !
Quel souvenir du Téléthon gardes-tu ? Et peut-on dire que ta rencontre avec Lucas c’est pas une histoire de passage de télé d’un soir ?
J’ai rencontré Lucas à l’occasion d’une fête et ses parents m’ont demandé d’écrire un texte pour ce petit garçon. Quand je l’ai rencontré, j’ai décidé par moi-même de ne pas écrire un texte pour les parents mais pour Lucas. Je ne sais pas si je peux le dire mais j’ai essayé le plus possible d’être dans la peau de Lucas, de parler en son nom, d’être vraie. En faite, j’ai beaucoup parlé avec lui, et cette rencontre a continué vers une relation amicale, c’est pareil pour moi c’est comme une relation amicale avec un adulte sauf qu’il est tout petit (rires).
Clara c’est pas seulement « je fais de la chanson et s’arrête là », aussi on remarque que tu partages tes petits plaisirs sur ton site (cf). Une manière d’entretenir une relation proche avec… ton public ?
(rires) Oui c’est vrai. Je ne veux pas être une artiste qui est très loin des gens. Justement, moi j’ai envie d’être proche des gens, de partager des choses avec eux, je me sens pareille qu’eux. J’ai écrit une chanson qui s’appelle « Les petits plaisirs » ben j’ai envie de savoir c’est quoi leurs petits plaisirs à eux (sourire). Je suis un peu curieuse, donc c’est une façon de savoir ce qui se passe dans la tête et dans le cœur de tout le monde. J’ai eu des surprises (rires). En fait, c’est un événement qui se passe sur Facebook et sur mon site d’ailleurs, et faut poster une photo de ses petits plaisirs. J’ai eu des enfants qui m’ont envoyé leurs photos avec des glaces (rires), une maman qui m’a envoyé une vidéo de son enfant qui arrive à compter jusqu’à dix et plein d’autres photos sympas. J’étais vraiment surprise, comme quoi les gens ils ne demandent qu’à s’exprimer, faut leur laisser la porte ouverte (sourire).
T’as des influences un peu hip-hop slam, mais tu ne fais que de la chanson. Était-ce un choix ? Et c’est quoi ta recette pour « donner vie à tes chansons » ?
Ça va peut-être surprendre, mais j’ai pas fait de choix ! Je fais les choses comme je le sens et je me dis « Ah ben ça j’aime bien ». C’est comme une recette, un bon plat de spaghettis bolognaise avec de la sauce tomate (rires), je ne me casse pas trop la tête avec les styles de musique, je fais un peu comme je suis, un peu du résultat de mon parcours, de la comédie, beaucoup d’émotions parce qu’il y a des morceaux qui me touchent plus que d’autres et j’ai du mal à me contenir.
J’ai aussi cette chance d’avoir des bons musiciens qui sont à la hauteur, je cite par exemple Régis Ceccarelli à la batterie ou Laurent Vernerey à la basse.
L’album sort le mois prochain, peux-tu nous parler un peu plus sur la création et la composition de ce premier opus ?
J’ai pas de recettes miracles, je l’ai fait comme je vis comme je suis. Ce n’est pas un album qui a été extrêmement réfléchi, mais plutôt très simple. Par exemple, le morceau « Les petites » c’étaient des petites jeunes filles de 12 ans qui étaient habillées un peu sexy et parlaient dans la rue. Et quand on parle ça fait des notes, et sans qu’elles s’en rendent compte, ces petites filles ont fait des mélodies et c’était laaaaaaa lala, mais c’étaient des mots à la base mais comme elles étaient très loin j’entendais que le laaaaaaa lala (sourire) et je suis sorti du métro et j’entendais laaaaaaa lala laaaaaaa lala et je me suis dis pourquoi ne pas faire un remix du chaperon rouge. Ça tombait pile poile, pour moi c’était des petits chaperons rouges en s’habillant presque un peu trop trop sexy (soupir). A 11/12 ans , elles tentent les loups ! Mais sans faire la moraliste ou quoi que ce soit, c’est juste de faire une interprétation, une adaptation d’un conte.
Donc voila, ça peut-être ça ou bien des chansons plus émouvantes tels que « Lors de l’amour » ou « Les Bourgeons sur le bitume« . Je vais te raconter l’histoire, il fut un temps où je me baladais la nuit et je suis allé écouter les enfants de Don Quichotte, on va dire ça comme ça. J’étais avec un ami réalisateur et il me disait Allez viens on va voir les enfants de Don Quichotte et se baladait sur le canal Saint-Martin. J’ai passé un petit moment là-bas, et j’écrivais tout ce que les gens disaient, mais sans but, j’écrivais comme ça. Il s’est fait qu’après, j’avais besoin d’écrire une sorte de chronique, j’ai pris ce sujet là qui me tenait à cœur et donc j’ai fait ma chronique qui s’appelait « Les bourgeons sur le bitume » et qui était un poème (sourire) tout simplement, sur ses tentes rouges qui étaient étalées comme des coquelicots. C’est comme la vie, y a pas de règle, on apprend et on crée au fur et à mesure, qu’on se sente bien ou mal.
On te sent quand même un peu « artiste humaine » qui est touchée par certaines causes, le Téléthon, une chanson pour Don Quichotte, une autre pour soutenir le collectif Jeudi Noir …
En général, c’est les gens qui me touchent, après les causes ne sont que des exemples de choses à défendre. Ma cause véritable c’est d’être simple, d’être humaine et surtout à l’écoute et de garder les yeux ouverts. J’ai pas du tout envie de changer, j’adore la vie ordinaire, justement la vie ordinaire pour moi elle est extraordinaire. Mais si on en prend conscience, si on ne passe pas à coté et puis surtout si on tend la main aux gens. Donc, oui, je ne peux pas dire que je suis « humaine », je suis … moi-même.
Certains artistes ont entrepris cette envie de livrer des albums-contes pour enfant, que ça soit les Ogres de Barback par exemple ou dernièrement Syrano … Ma question serait simple : un projet futur pour Clara Plume dans ce domaine là ?
(grand sourire) C’est marrant parce que c’est la première fois qu’on me pose cette question-là. C’est vrai je suis assez proche des enfants, de leur naïveté, de leur simplicité, et de leur façon de voir le monde. Je suis très entourée d’enfants (rires) et j’ai … (un peu hésitante) j’ai pour projet d’écrire un livre de conte en collaboration avec une artiste très talentueuse qui va faire les illustrations parce que moi je ne dessine pas (sourire). C’est en projet ! Ça sera pour les enfants mais toujours à double lecture, ça ne sera pas « gagatisant », JAMAIS (rires).
On a pas beaucoup parlé des concerts, y a des dates prévues bientôt ?
Normalement, si tout va bien, je suis le 8 mars au Réservoir avec plein d’autres artistes. Je ferai mes morceaux là-bas accompagné par mes musiciens (un petit cri de joie retentit). Ça c’est la première date et après on verra 😉
Tu disais « Je ne me vois pas encore comme chanteuse. Et plutôt artisan qu’artiste. En tout cas , une personne qui s’exprime …« . Je vais finir l’interview avec ça, t’as vraiment du mal avec cette étiquette de chanteuse-artiste ?
Oulalala ça serait bien présomptueux de ma part de dire que je suis une artiste, j’ai une vision très « au jour le jour ». Pour moi, un art il se forge minute par minute, heure par heure etc, avec plus cette impression d’apprendre tout le temps que d’avoir mon art « acquis ». Par contre maintenant je me sens chanteuse, pas une chanteuse à voix qui fait des prouesses techniques incroyables mais je ne peux pas le nier, je suis une chanteuse (sourire).
Merci Clara pour ce petit moment, un dernier truc à nous dire ?
Soyez bien (rires), soyez là et n’oubliez pas que ça passe vite (sourire).
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