Encore un concert que je ne suis pas prêt d’oublier. Lundi soir je me suis rendu à La Maroquinerie pour shooter un groupe dont je suis fan depuis de nombreuses années… Démentiel ! J’ai pas d’autres mots…
Direction cette chouette petite salle (petite par la taille mais grande par la qualité et l’éclectisme de sa programmation) qu’est La Maroquinerie. C’est pour DésinVolt que je vais shooter un groupe que je suis depuis longtemps (depuis 1997 avec leur album éponyme pour être précis). Autant vous dire que je l’ai attendu ce concert !!
Aaaaah…Freak Kitchen !!! Ce trio explosif venu de Suède, ne fait pas, lui, dans le montage du meuble en kit, mais pourtant, le bois, ces trois-là l’envoient sévère. Ces gaillards trépignants et sautillants aux noms imprononçables et venus des contrées nordiques et froides, ont pourtant chauffé à blanc La Maroquinerie, en balançant leur métal inventif, à des tempos aussi rapides que complexes (essayez un tempo en 7/4 dans les 160 bpm…).
Le métal j’aime ça, les grosses saturations aussi. Quand en plus c’est balancé par des chevelus virtuoses de leur instrument j’aime encore plus ! Virtuose, le guitariste et chanteur Mattias “IA” Eklundh l’est incontestablement. Maitriser des tempos hors normes tant en vitesse qu’en complexité, balancer un solo dans des gammes plus qu’exotiques, et le tout en chantant, avouez que c’est pas banal !
A cela ajoutez un humour poilant, jamais lourd et toujours de bon goût (on n’oubliera pas la leçon de rythmique en français de Mattias – hum).
J’en vois déjà (des bougons) dire : “OK, encore un groupe de musiciens instrumentistes qui tiennent plus du démonstrateur de stand du Salon de la Musique que du réel créatif…”.
Ben non ! Je pourrais alors vous dire que vous êtes à côté de la plaque et que vous n’avez qu’à aller les voir en concert pour vous en convaincre…sauf que le concert c’est passé, que vous n’y étiez pas et que c’est bien fait pour vous (ça vous apprendra à tenir ce genre de propos idiots).
Plus sérieusement. Si vous n’avez jamais écouté un seul morceau de Freak Kitchen, foncez sur Deezer (par exemple) découvrir leur dernier album Land of The Freaks ! Vous ne serez vraiment pas déçus. Ce dernier album regorge de hits potentiels. Enfin, potentiels parce qu’ils ont tout pour l’être, mais malheureusement, j’estime que le groupe est vraiment méconnu en France. Méconnu…quoique… J’ai été sidéré de voir lundi soir un public, reprenant chacun des morceaux interprétés, réclamant des titres, etc…Bref des vrais connaisseurs (eux !).
Finalement, il y a des gens qui ont du goût en France, et visiblement une bonne partie était ce soir là à La Maroquinerie.
Pour en revenir au concert : quelle grosse claque ! Quel pied !! Du son, du vrai, du gros, du lourd, qui vous décape les cages à miel, tout en préservant mélodie et inventivité.
Freak Kitchen fait partie de ces groupes de métal, qui ont décidé de ne pas s’installer dans la facilité. Ils ont décidé de ne pas suivre exactement le chemin et le style que leurs ainés ont tracé par le passé. Non, ils inventent. La musique de Freak Kitchen c’est du métal qui ressemble à tout sauf à du métal. Et pourtant que c’est bon.
Chaque morceau est une pièce unique nourrie d’influences diverses et variées . Les influences indiennes avec le génial Teargas Jazz, ce côté très “dance/disco” de Hip Hip Hourrah qui vous colle une envie incontrôlable de faire comme Christer Örtefors (le bassiste du groupe) : sautiller partout tel un petit lapin fou…fou mais coiffé d’un casque de parachutiste (?!!?). Que dire également de Murder Groupie, où Björn Fryklund (le batteur) nous envoie l’artillerie lourdissime. Sans oublier Do Not Disturb qui fait presque penser à une ballade country. Bref, pas de monotonie.
Si vous êtes arrivé là sans comprendre que je suis fan de Freak Kitchen, je peux plus rien pour vous.
Et si je dois trouver un exemple pour vous inciter à aller voir les groupes en concert, Freak Kitchen en est un idéal !
A bientôt !
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Photos : © Nicolas Gaire