Réveillée par quelques gouttes de pluie, je prends le temps de profiter du calme qui règne encore sur le camping du Couvre-Feu, et de mon duvet… Peu à peu, des voix s’élèvent avec le bruit des bouteilles vides qu’on rassemble pour les jeter. Je m’habille et sors afin de participer à la maigre contrepartie qui nous est octroyée pour profiter gratuitement d’un emplacement pour la nuit. Les festivaliers du Couvre-feu sont propres et raisonnables : la nuit n’aura pas été trop mouvementée.

On prend le temps d’aller chercher un café et un croissant à l’entrée, puis on se rassemble pour prendre convenablement des nouvelles des amis retrouvés sur place, faire la connaissance de ceux qui se sont greffés au groupe pendant la nuit et partager les impressions de la veille avec les autres groupes alentours.

Aujourd’hui, le temps est clément, depuis les quelques gouttes de pluie qui m’ont réveillée, le ciel est bleu entrecoupé de quelques nuages timides, juste ce qu’il faut pour ne pas cuire au soleil et arriver reposé devant les chapiteaux à 17h30.

 
Les Carreleurs Américains

Il y a encore peu de monde sur le site quand j’y parviens, mais quelques spectateurs se sont déjà rassemblés autour des Carreleurs Américains qui vont nous offrir trois-quarts d’heure de classiques du rock repris façon fanfare. Personnellement j’y trouve mon compte et accompagne l’interprétation de Still loving you de ma voix encore cassée et les blagues des musiciens d’un rire irréfrénable. La soirée commence dans la bonne humeur.

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Katzenjammer

Sur la scène du grand chapiteau, quatre jeunes demoiselles prennent place. Je ne voulais pas rater ce live, ayant un attrait tout particulier pour les groupes d’Europe du Nord, berceau du death metal et des chanteurs les plus impressionnants du monde, aidés par un climat très froid qui leur permet de développer une gorge à l’abri de bien des assauts. Avec Katzenjammer, point de metal, mais un bon rock folk aux accents de musique traditionnelle norvégienne, pays d’où sont issues les quatre chanteuses et musiciennes qui changent de rôle à chaque morceau. Ça bouge autant sur scène que devant : les chanteuses mettent ce qu’il faut de swing et de groove pour accrocher les spectateurs de plus en plus nombreux et moi-même ai du mal à tenir en place sur les morceaux les plus vivants. Mais c’est quand les filles entament un morceau presque entièrement a capella que je prend une claque : les associations des chants des quatre membres de Katzenjammer me donnent des frissons dans tout le corps jusqu’à me paralyser complètement durant plusieurs secondes. Ces filles en auraient à remontrer à ABBA ! Le public semble apprécier au moins autant que moi. On essaiera bien de les pousser à revenir à la fin du spectacle pour en avoir un peu plus, mais le planning du festival doit être respecté.

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Mo’ Kalamity and the wizards

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En ce qui me concerne, je n’ai pas appris à apprécier le reggae depuis la veille et décide de faire le tour du site. Parmi les sept chapiteaux qui habillent l’espace clos du Couvre-feu, seulement deux d’entre eux sont destinés à accueillir les groupes. On y trouve également un bar, au centre de l’espace, ainsi que quelques autres qui feront office tant de bar que de point de restauration pour les amateurs de crêpes sucrées, ou encore des petits espaces d’achats des produits dérivés du festival et des groupes de la journée. Un autre chapiteau présentera les travaux artistiques d’Eric Fleury qui a réalisé les affiches et autres sculptures qui habillent et donnent son identité au Couvre-feu ; il en proposera pour toutes les bourses, toujours dans un style cartoonesque car colorés de manière très vive. Après ce tour d’ensemble du site, je rejoins le point de restauration, m’offre modestement un énorme sandwich que je vais déguster assise à l’une des nombreuses tables mises à disposition.

 
Nneka

Il n’est que 20h15, mais il y a déjà beaucoup de monde sous le chapiteau où Nneka va jouer ses 45 minutes de concert. Une voix magnifique se dévoile sous le chapiteau et me transporte totalement ailleurs qu’au Couvre Feu. Au bout de cette voix, j’aperçois Nneka, les cheveux coiffé afro. La voix ressemble à celle d’Asa, le style musical également. Le petit son de piano du titre Heartbeat rend le tout totalement différent. Nneka est une artiste germano-nigériane. Je crois que ce concert sera ma plus grande découverte de cette 10ème édition du Couvre Feu. La musique me prend vraiment aux tripes. Du hip hop soul à écouter, à réécouter.

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The Cash Stevens

Imaginez-vous entouré de Cow-boys, dans un saloon, un soir d’automne. Les vaches sont rentrées, les brigands également. Seulement la musique folk de cinq guitares règne dans la place. C’est exactement le lieu où j’avais l’impression d’être transporté en écoutant The Cash Stevens. Cinq musiciens, cinq guitaristes. Ils se disent les frères Cash. Apparemment, ils rêvaient de chevaucher des appaloosas au Nouveau-Mexique, de sauter dans des trains de marchandises, de s’ébrouer en liberté comme des bisons dans la plaine, de partager des quarts de whisky de contrebande aux zincs de saloons enfumés, où ils trinqueraient au nom du père Johnny. Ils ne sont pas Américains, ne chevauchent que les scènes de concerts, ne croisent aucun bison sur leur passage (ou bien ?), mais doivent boire du whisky en quantité suffisante. L’escroquerie est bien montée. Ils nous jouent de nombreuses reprises, tel Depeche Mode ou encore Bruce Springsteen, pour faire passer au public un excellent moment. C’est réussi !

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The Baseballs

Changement d’univers, mais pas de concept. On se laisse pousser des belles paires de rouflaquettes, on sort son micro retro retrouvé dans le grenier de grand tonton quand il était fan du King, et on prend quelques cours de danse avec celui-ci, histoire d’apprendre un super déhanché à impressionner tout le Couvre Feu. Les allemands de The Baseballs nous jouent du rockabilly des années 50. Je dirais que c’est parfait pour mettre l’ambiance, malgré le son qui laisse à désirer lors de ce concert. On s’amuse dans le public en essayant de danser le twist, sans réussite, sur des reprises de Rihanna, ou encore Katy Perry. Tout est dans le paradoxe, dans l’allure de la coiffure à la brosse, du show qui enflamme les pianos, sur des airs d’aujourd’hui totalement revisités. Le public tranche. On aime ou on déteste ces allemands qui se prennent pour la renaissance du rockabilly, en chantant « Oh baby, regarde comme je suis beau ! ».

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Il est presque minuit. Il reste deux concerts, celui de NRA, et de La Phaze. N’accrochant pas plus que cela sur NRA et ayant vu La Phaze plus d’une fois, je décide de rentrer au fief, pour profiter d’une tournée de camping hallucinante, avant de m’endormir épuisée. A demain Couvre Feu !

 
N.R.A.

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La Phaze

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Photos © David Gallard.