Je me réveille paisiblement dans ma tente. J’entends déjà les amis discuter autour de leur modeste petit déjeuner. On se raconte nos soirées et les concerts de la nuit précédente. On réalise que c’est bientôt la fin. Plus qu’un jour pour profiter du Couvre-Feu. Demain, c’est le retour à la réalité.

Comme à notre habitude, le café est de rigueur. On le déguste comme une récompense d’avoir attendu si longtemps que les cafetières acceptent de nous servir. La caféine fait effet. On est prêt à attaquer cette dernière journée.

14h30, il est temps de se rendre à l’espace VIP pour les interviews d’Andréas & Nicolas, et de Shakaponk. On y découvre un bar pour bénévoles, très accueillant, où on savoure un second café avec beaucoup moins de difficulté que le premier. Nous nous asseyons paisiblement pour discuter en dessous d’une tonnelle, où grouillent journalistes et bénévoles, en étant très bien accueilli par Anne-Cécile, l’attaché de presse qui nous a tout arrangé.

Pendant ce temps là : WestCostars

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Pas le temps de s’éterniser dans l’espace VIP, nous nous précipitons vers le site pour ne pas manquer une miette du concert d’Andréas & Nicolas.

 
Andréas & Nicolas

Le concert qui m’a franchement motivé à venir ! Peu nombreux sont encore ceux qui connaissent Andréas & Nicolas , mais ceux-là font plus qu’apprécier leur musique. Le ton est aussi décalé qu’original, au diapason du groupe de métal parodique Ultra Vomit dont Nicolas est le chanteur. Avec ce duo, rejoint par un batteur étonnamment déguisé en singe (!), point de métal mais de la pop savamment composée pour mieux la tourner en dérision. Afin d’apprécier le show, une seule chose est nécessaire : un sens de l’humour à tout épreuve ! Rien n’est à prendre au premier degré, que l’on écoute Wa Hou ! Wa wa hou !, Ours et Compagnie, Je déteste le sexe, Toutes les filles qui jouent au foot sont moches ou encore Will Smith. Il est impossible de se retenir de rire à l’écoute de l’album autant qu’en live, on y profite donc des blagues mises en scène par les deux compères, d’une ambiance de franche camaraderie parmi les spectateurs, en bref, on profite et on prend son pied ! Juste une déception : ne pas les voir pointer le bout de leur nez au shop après le concert pour une dédicace de l’album… Zut.

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Tiken Jah Fakoly

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Les Ogres de Barback

Je reviens sur le site pendant le concert des Ogres de Barback. Le groupe passe dans tous les festivals, mais n’étant pas fan, je n’ai jamais pris le temps de me rendre devant leur scène. Ce n’est vraiment pas ma tasse de thé, mais ils savent mettre l’ambiance. Le public danse, les fans sont aux anges. Je comprends maintenant pourquoi les Ogres sont si réputés.

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Skindred

Il a fallu attendre la fin de ce week end pour que les festivaliers amateurs de métal puissent trouver un écho à Suicidal Tendencies avec Skindred. Cette année, le Couvre Feu rimait beaucoup avec reggae et, pour rester dans cette logique, Skindred offre une bonne conclusion avec du métal reggae, d’où le chanteur rastaman. Les quatre métalleux britanniques offrent une présence inconcevable sur scène. Skindred prend le meilleur du métal et du reggae, accommodé d’une pointe d’électro pour faire jouir nos oreilles.

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Shaka Ponk

C’est le dernier concert du week-end, et j’ai l’impression que tout le festival souhaite fêter comme il se doit la fin du Couvre Feu. Le chapiteau déborde de tous les côtés. Je me faufile pour essayer d’apercevoir les musiciens, rencontrés quelques heures plus tôt lors de l’interview. Samaha, la chanteuse, est vêtue d’un simple bandeau noir en cuir sur la poitrine et d’un pantalon de la même matière. Le changement entre l’interview et la scène est radical. Les membres du groupe sont totalement furieux sur scène. Un écran géant surplombe l’arrière scène, et illustre le concert, comme par exemple avec des images de Goz, le singe icône du groupe. Ils revisitent leurs titres tel How we kill stars, ou encore Twinsted. Ma saison festivalière a débuté à Garorock avec Shakaponk et s’achève au Couvre Feu avec Shakaponk, ce n’est franchement pas négligeable !

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On rentre au camping sous un air frais, ainsi qu’un infime brouillard, qui sonne comme un signe de la fin du festival, et nous pousse à coup de pied dans nos tentes. Demain, on rentre à la maison et on retrouve la routine. Comme tous les ans après le Couvre Feu, je me dis que j’aimerais que ma vie soit un festival !

Finissons avec une pensée à tous les organisateurs et tous les bénévoles qui nous ont offert un cadre de qualité, du parking au site en passant par le camping. Venir au Couvre-Feu a été un plaisir, tant pour le programme que pour la gestion : tout est demeuré propre dans un esprit des plus détendus. Et cela ne nous décourage pas à revenir faire la fête avec vous ! A l’année prochaine donc.