Il y a des coups de cœur qu’on n’explique pas. Trunks, sur le papier, ça ne m’évoque rien. Quand ils m’ont indiqué leurs influences, « un spectre sonore qui part des Shipping News en passant par Archie Shepp pour arriver dans les méandres de Godspeed et de Gorge Trio« , ma réaction a été « c’est pas mon style ». En fait, c’est tellement pas mon style que je ne connaissais aucun des noms cités. Mais quand un groupe fait l’effort de nous envoyer un mail pour présenter leur travail, on prend, sinon le temps de répondre, au moins le temps d’écouter. Et, pour le coup, c’était tellement pas mon style que j’ai accroché à la première écoute ! C’est frais, c’est original, c’est authentique, c’est magnifique, c’est accrocheur, c’est wow ! Tout cela a déboulé dans ma tête au fur et à mesure que j’écoutais leur second album, On the roof.
On regarde un peu plus loin, et on découvre sur leur profil Bandcamp (ai-je dit que j’avais déjà un bon a priori pour les groupes qui mettent leur album en intégralité sur Bandcamp ?) que Trunks propose son album en CD et en vinyle ! Réaction logique : faut absolument que j’écoute le rendu en vinyle, ce doit être d’une richesse incroyable ! Et Florian Marzano de rétorquer « trois fois hélas, on ne peut pas en envoyer pour la promo ». Réaction logique : cherche pas, j’achète !
Bref, je suis sûr que ma vie vous intéresse au plus haut point, rentrons donc dans le vif du sujet !
On the roof est officiellement « dans les bacs » depuis le 29 septembre 2011 (un mois faste s’il en fut), composé de neuf morceaux aussi pas divers les uns que les autres, dans une veine post-rock-jazz-… Euh, OK, on va arrêter d’associer n’importe comment les différents genres de musique existants, parce que tout ça nous donne un méli-mélo incompréhensible pour tout le monde. Finalement, je crois très franchement que j’ai raté la naissance d’un nouveau mouvement musical sinon artistique auquel Trunks appartient. Pour le définir, j’instaure le terme… Non, j’instaure rien, je ne suis personne pour définir ce genre de chose : pas de doctorat en musicologie, pas de master en histoire de l’art, et une licence de lettres modernes, ça pèse pas lourd dans ce genre de réflexions. Par contre, je peux vous dire que Trunks, c’est Stéphane Fromentin, Florian Marzano, Daniel Paboeuf, Regis Boulard et Laetitia Sheriff, c’est une batterie, une guitare, une basse, des cuivres et des voix très équilibrées et je peux vous confirmer que tous les mots du monde ne valent pas une écoute un tant soit peu attentive de leur album. Donc vous regardez un peu plus bas, vous cliquez sur le lien qui vous dirigera vers leur Bandcamp, vous lancez la lecture, et si vous aimez réellement la musique, alors la connexion devrait se faire ! Surtout si vous prenez le temps de lancer Screaming Idiots, un son rock qui percute au moins aussi méchamment que Who’s My Favorite groove, que Kniee entraîne. En fait quel que soit le morceau, vous devriez être touché par un son des plus humains, le genre de truc qui résonne directement dans la tête et dont on a du mal à décrocher ! Très loin des styles formatés, on assiste avec On The Roof à quelque chose de vraiment nouveau à coté duquel il serait dommage de passer.
Vous savez ce qu’il vous reste à faire !
- Hardfiscurry
- Screaming idiots
- Blue dot
- Derby
- Clever white youths
- Who’s my favourite ?
- On the roof
- Kniee
- First train home
Site officiel de Trunks
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Bannière : © Stéphane Fromentin