C’est dans cette chouette petite salle parisienne du Café de la Danse que prend place toute cette semaine le festival Clap Your Hands. Programmation intéressante et pas mal cohérente qui présentait hier soir en ouverture Matt Elliott et Mariee Sioux. C’est devant un petit cocktail d’ouverture bien sympathique qu’a pris place le concert. Ambiance intimiste, on est loin des têtes d’affiche habituelles. Mention spéciale d’ailleurs à l’orga du festoche, accueillante, organisée et simple… en un mot : parfaite !

J’étais là pour Mariee Sioux clairement, mais la première partie assurée par Matt Elliott était loin d’être dénuée d’intérêt. Ce grand blond à l’air un peu timide est arrivé simplement, seul avec sa guitare classique dans le plus simple apparat. Dès la première chanson Dust, Flesh and Bones, on découvre tout d’abord une voix profonde et chaleureuse et une guitare pas mal utilisée du tout. Mais c’est en cours de morceau que la magie opère. A l’instar de Nosfell, Matt Elliott sait jouer du sampler, à la voix et à la guitare, pour créer une ambiance bien particulière, parfois magma sonore dense et inextricable, parfois envolées aériennes et éthérées. Le résultat est assez indéfinissable mais convainc parfaitement son public. Jolie surprise donc pour une première partie qui, il faut le dire, ne sont pas toujours à la hauteur du reste. A suivre donc, surtout que le bonhomme parle un français impeccable et ne rechigne pas à partager des clopes avec les membres de DV présents dans le coin !

Une petite demi-heure plus tard, Mariee Sioux est arrivée sur scène, flanquée de deux musiciens, un bassiste et un multi-percussio-instrumentiste. Mariee Sioux, c’est un peu cette copine qui ramène toujours sa guitare lors des veillées estivales au coin du feu, mais pas celle qui va vous souler avec son énième version d’une vague chanson de Cabrel (no offense). Non, Mariee Sioux c’est plutôt la copine qui fait taire tout le monde avec sa voix d’ange et des arpèges guitaristiques venus d’ailleurs. Mélodies résolument folk (elle partage son label avec Alela Diane, c’est dire), les versions scéniques de ses morceaux (dont ceux d’un nouvel album Gift for the End) gagnent d’un accompagnement certes perché mais impeccable, notamment des percus qui donnent du coffre à l’ensemble. A l’issue d’un set que l’on déplorera beaucoup trop court (huit morceaux à tout casser), la belle californienne nous gratifiera d’une version magique de Buried in teeths seule sur scène et en toute simplicité. Grosse ovation finale, voilà, c’est fini, c’était trop court, on en reveut.

Bon, par contre, pour cette deuxième virée photographique au Café (ouais, on se tutoie maintenant, on se connait), je confirme que la lumière est difficile, donc les photos s’en ressentent… y’a du progrès à faire.

 

Matt Elliott

 

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