Elue « découverte 2009 » lors du festival Alors… chante ! Melissmell se produisait le 1er décembre aux Trois Baudets. La première grosse scène parisienne pour cette ardéchoise qui sillionne les routes depuis plus de 4 ans. Pour l’occasion, elle est accompagnée de Sefano Bonacci à la guitare et de Thomas Nicol au violoncelle.

Le concert débute avec Ecoute s’il pleut. A défaut de pluie, c’est la neige qui tombe tout comme on tombe le masque. De sa voix écorchée, Melissmell fait trembler le public. On enchaine avec Sens ma fatigue, ma préférée. On sent la colère monter, le regard de Mell se durcit, on peut y lire la rage. Elle nous crache sa vérité.



Puis vient Je me souviens, un texte sombre aux airs mélancoliques, que Mell a écrit seule dans une cave, un soir de Noel, et Le mouton, une chanson sur la patience et le besoin d’attendre son tour. Un clin d’oeil à sa grand-mère.

Mais c’est l’heure de textes plus engagés. Quoi de mieux que Fond Monsato International (FMI) pour l’occasion ? Et pour rester dans le thème, on continue avec Démocratie, qui finira sur Des armes, un texte de Léo Ferré déjà repris en chanson par Noir Désir. Le titre suivant, Des nouvelles par les ondes, est une lettre adressée à un autre nom du rock francais : Damien Saez.

«On a repris l’Internationale, et la Marseillaise, et si on refaisait le drapeau ?». Mell a envie d’utopie, loin d’un « Liberté Egalité Fraternité » qui sonne faux. Alors pourquoi pas un vert prairie pour l’espoir ? Et un ocre rouge en hommage à la Terre dont on vient ? Et puis un peu de violet, pour l’imagination (ou pour la toute nouvelle robe de Mell) ? Allez, Aux armes !



Pour cloturer ce spectacle sur une touche un peu plus romantique, un appel à l’amour : Viens. Assise sur le bord de la scène, au plus proche de son public, Mell cherche l’homme de sa vie, qui sait, il est peut-être dans la salle. Sur la fin de la chanson, elle saute dans la salle et nous invite à reprendre avec elle un long «lalalalala».

Mais il est déjà l’heure de se séparer, pourtant on en veut encore. «Une autre ! Une autre !». Le temps de parole est dépassé, dommage.

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Photos © Florian Laval