Une fois n’est pas coutume, Désinvolt vous offre une chronique d’un album moins violent que le métal punk et autres heavys qu’on peut y voir d’habitude. Au risque de me faire lyncher par mes acolytes, j’ose la world music de Lo’Jo, séduit par sa voix profonde et sa musique mâtinée de sonorités africaines. Non pas que j’ai quelque chose contre le gros tatapoum de mes néanmoins collègues, loin s’en faut, sauf que j’ai pris la mauvaise habitude de lire les méls de promo (enfin pas tous) et de les aimer (enfin pas tous)… C’est ainsi que je me retrouve à chroniquer le dernier album de Lo’Jo, Cinéma El Mundo, alors que rien ne m’y prédestinait il y a de cela une semaine.
Autant dire que ce mossieur et son groupe ne sont pas des bleus : 13 albums au compteur, une histoire qui remonte au début des années 80, à l’époque où d’autres dansaient encore le Mia, et des collaborations à ne plus savoir qu’en faire. Bref, un joli monument.
Y’a quoi alors dans Lo’Jo ? Je l’ai déjà dit, mais une voix grave et subtile est la marque principale de cet album, pas sans rappeler Nougaro quelques fois, mais sans l’énorme melon de feu Claude. Il faut dire honnêtement que je ne connais guère les autres albums, donc c’est une découverte totale et séduisante, qui mélange sonorités tantôt africanisantes tantôt slaves à des déclamations parfois hispanisantes (Deux Bâtons). Mais c’est avant tout, et surtout, la poésie des textes qui reste en tête, sur le titre phare Tout est Fragile comme sur beaucoup d’autres. Allez, je ne résiste pas au plaisir de vous coller le clip que perso je trouve très bon.
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L’orchestration et les arrangements sont également au rendez-vous, au service des textes plus qu’à leur détriment, avec une foultitude d’instruments et de choeurs qui rendent l’ensemble tout à fait cohérent malgré la diversité. En deuxième partie, les voix laissent largement place aux instruments pour des morceaux plus symphoniques et instrumentaux. Pour ne rien gâcher, l’album annonce sans flancher des invités comme Robert Wyatt, qu’on a vu pousser la chansonnette aux côtés de David Gilmour, rien de moins, mais aussi Vincent Ségal, Ibrahim de Tinariwen… bref, que du beau monde.
Lo’Jo est en concert dans toute la France dans les mois qui viennent, et les 25-26 Octobre à la Maroquinerie, profitez-en s’ils passent près de chez vous.
Tracklist :
- At The Beginning
- Tout est fragile
- La Marseillaise en créole
- Deux bâtons
- Magnétik
- Au temps qui passe
- Cinéma El Mundo
- Zetwal
- Alger
- Lila
- El Cabo Blanco
- Comète algébrique
- Vientiane
- African Dub Crossing The Fantôms Of An Opera
- Au début
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Un commentaire
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