L’histoire commence au bord du canal Saint-Martin, par une soirée de novembre froide et humide. Je fais la queue pour rentrer au Point Éphémère, salle-garage s’il en est, à l’entourage plutôt glauque coincé entre junkies et caserne de pompiers. Je suis venu voir un concert que j’attends depuis longtemps. Depuis la découverte de Susanne Sundfør en avril dernier, j’écoute en boucle ses deux derniers albums sans me lasser. Et je ne suis pas le seul, je retrouve Alex de DV dans la salle qui doit être presque aussi fan que moi :).
En première partie, la blonde platine Thea Hjelmeland ouvre le bal, seule sur scène, mandoline bien maîtrisée à la main, de même que les autres cordes qu’elle utilise. Non contente d’avoir un nom qui cartonne au scrabble, Thea Hjelmeland nous offre une musique venue d’ailleurs, mêlant des sonorités folk et une voix qui ferait presque pâlir la seconde partie. Belle découverte pour le set très court qu’elle nous offre en guise d’apéritif et qui invite à creuser…
Puis arrive la tant attendue Susanne Sundfør, dont on peut signaler que son dernier album caracole en tête des charts norvégiens, ce n’est pas rien. Elle est seule sur scène, au synthé (en fait un « Fender Rhodes », apparemment mythique, dixit mon collègue geek de la musique de DV :)), ce qui veut dire que la composante résolument électro qui caractérise son dernier album laissera a priori place à des versions plus minimalistes… ce que semble néanmoins démentir la batterie d’effets scotchés sur le clavier et reliés à un ampli de guitare. Drôle d’assemblage.
Dès l’intro de Lullaby, Susanne Sundfør met tout le monde d’accord : en plus d’une réelle présence sur scène, sa voix qui faisait la force des albums ne fait pas défaut. Maîtrise impeccable, une amplitude vocale incroyable et une puissance démentielle, The Silicone Veil, titre éponyme du dernier album, Rome mais aussi et surtout White Foxes foutent la chair de poule. Susanne Sundfør joue également de l’effet sonore pour créer une ambiance certes différente de l’électro puissante des albums, mais plus intimiste et dissonante, comme on accorde une guitare.
Le court set de dix chansons se termine sur The Brothel, mais c’est trop court… Susanne Sundfør ne reviendra pas sur scène en France avant Mars 2013… d’ici là, on se vengera sur les albums.
Thea Hjelmeland
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Susanne Sundfør
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4 commentaires
Ah, et pourtant elle l’a jouée sans tout le tintouin et ça donne pas mal : http://www.youtube.com/watch?v=o48jO4uulMQ&feature=related
Bon, c’est Susanne quoi 🙂
Sans électro et sans l’introduction full cordes, ça aurait sans doute moins bien donné que sur l’album, c’est sûr! Je vais vous surveiller de près en ce qui concerne les prochaines dates… Calais c’est un peu trop loin à mon goût.
Merci pour le commentaire… Pour ma part, je n’ai pas eu « It’s all gone tomorrow » mais je en sais pas ce que ça aurait donné sans la partie éléctro… pour les dates de Mars, il y aura des news sur Désinvolt bien entendu !
Merci pour le compte-rendu et les photos! Je n’aurai pas dit non à un set plus long moi non plus, mais comme elle a joué ma chanson préférée de son répertoire (O Master) pendant le concert, je suis reparti comblé du Point Éphémère.
Je n’ai vu nulle part d’indications précises quant à sa prochaine date en France (et pourtant, c’est pas faute de me tenir au courant ;), mais si elle revient effectivement par chez nous en mars prochain, j’en serai bien évidemment ravi.