Je n’ai jamais aimé la folk. Vous pouvez demander autour de moi. Je suis sûr que tous mes amis m’ont au moins une fois entendu râler contre la folk. Comme c’est trop mou, que je m’ennuie en l’écoutant. Un tas de chose de ce genre. Bon bien sur, comme à tout, il existe des exceptions. En cherchant un peu, je pourrais trouver quelques chansons que je trouve superbes et qui savent me toucher. Toujours est-il que ca reste des exceptions, quelques titres par-ci par-là, jamais tout le répertoire d’un artiste, et que même dans ces cas là, après deux écoutes je me lasse et repars écouter quelque chose de plus dynamique.

Bref, je n’étais vraiment pas le public idéal pour Gaspard Royant, et quand il est monté sur la scène du Scopitone ce 12 janvier accompagné de son pianiste, le souvenir de ma dernière rencontre avec la folk quelques semaines tôt dans cette même salle est venue me hanter. Ce soir là, face à un set bien trop mollasson à mon goût, j’avais carrément piqué du nez au beau milieu de la première partie.

Pourtant, malgré tout mes a priori, avec sa voix tout simplement parfaite, ses mélodies tout en tendresse qui savent aussi prendre aux tripes, et son physique de beau gosse un peu rebelle et timide à la fois, il a su me charmer.

Pour l’instant, il n’a sorti qu’un EP : You can have me (if you want to). Cinq titres à écouter les yeux fermés, en se laissant emporter par les notes, qui me laissent sur ma faim tant j’en voudrais encore.

A noter, un superbe duo avec Marie-Flore sur le titre Yours :



Au vu de la qualité de ce premier essai, je frétille déjà d’impatience d’un jour tenir dans mes mains son premier album !

Si vous voulez croiser le monsieur sur les routes, il vous faudra patienter un peu jusqu’à l’annonce de nouvelles dates, ou vous déplacer jusqu’à Vannes où il assurera la première partie de Dominique A le 30 mars.

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Photo © Joelle Niang