Yana Bibb a grandi en Suède et vit à New-York, elle est fille et petite-fille de musicien. Le treize mars au Sunset Sunside, elle a emmené le public dans un salon au coin du feu histoire de le réchauffer.
Un set hébergé dans un club de jazz au coeur de Châtelet, à l’ambiance de station de métro. C’est cosy, confortable, on est bien, on lâche tout après sa journée de boulot.
Yana se tient debout au milieu de l’espace, son pianiste Alessandro Fadini tout à côté d’elle, sur la petite place qui fait office de scène. Elle commence à chanter et l’esprit du spectateur part dans un endroit en dehors du temps, douillet et agréable. La voix est claire, naturelle, chaleureuse.
Le set oscille entre reprises (You don’t know what love is) et de magnifiques compositions issues de son album Not a Minute To Late disponible sur son site. On ne va pas chercher l’agitation et les danses effrénées, mais le groove et l’âme sont là. Le public claque des doigts en rythme. C’est simple et ça marche, on voyage à New-York, à la Nouvelle-Orléans, puis on repart pour la Suède avec une chanson dans cette langue du Nord propice aux contes. Jazz, soul, folk et blues sont traversés avec une sincérité déconcertante. Elle emporte avec elle un public qui se laisse faire et en redemande. Le concert se termine sur un duo avec son père, Eric Bibb, qui nous offre un aperçu de sa voix chaude et suave en s’accompagnant lui-même à la guitare avec une facilité bluffante.
Le concert est salué par une foule d’applaudissements. On en ressort apaisé, revigoré. Une belle découverte qui donne envie d’en avoir plus. J’en reprendrai, j’en suis convaincue.
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