D’Autre Part, c’est le nouveau Luke, le groupe informel formé autour de Thomas Boulard, son leader charismatique. Le quatrième (plus un live Où en est la nuit sorti en 2008) depuis La Vie Presque paru en Octobre 2001. Thomas revient donc en ce début d’année 2010, avec D’Autre Part, que les fans ont pu apercevoir depuis quelques temps déjà avec la mise à disposition par le groupe d’un de leur nouveau titre en téléchargement gratuit sur le site officiel, Pense à Moi, balade rythmée bien lukesque entre amour et mélancolie.
La première écoute, rapide certes, donnera quelque chose de déconcertant. Si la voix est là, si l’interprétation semble toujours à fleur de peau, quoique bien plus technique et travaillée, le tout me semble manquer un peu d’énergie, de sang rock. Bref, cet album ne m’a pas accroché dès le début comme avait su le faire La Tête En Arrière et Les Enfants De Saturne. Étant un grand professionnel devant l’éternel (enfin presque), je me décide quand même à forcer la réécoute. Une fois. Je ne ressens pas grand chose. Peut être La Complainte Du Gardien De Prison attire-t-elle mon attention. Je décroche régulièrement des mélodies assez plates, la plume me semblant soudain creuse, pour un tout plutôt fade. Deuxième réécoute. Et déjà ma première impression semble se remettre en cause d’elle même.
La Complainte Du Gardien De Prison devient une évidence, puis d’autres titres (Manhattan, Faustine) petit à petit vont venir chatouiller ma justesse de jugement. Pense à Moi accroche aussi, dans son style romantique aux frontières de la niaiserie, mais du bon coté de la douane. L’album complet devient agréable, homogène en fait, dans une atmosphère peut être plus pop, plus « gentille » que ce que je connaissais, et appréciais chez Luke jusqu’à maintenant. Les compositions sont en fait assez riches, les rythmes s’alternent, c’est à la fois varié et tout dans la même identité.
On trouve quelques textes audacieux, comme Si je m’écoutais, Dans L’Ombre, cette plume finalement toujours aussi sensible, à n’oser griffer les vierges feuilles de papiers. Des ballades, des levés de batteries, des rythmiques carrément rapides sur des lignes de basses soignées, pour un ensemble de qualité, force est de le remarquer lorsque l’on approfondit l’analyse. Un bon album au final, pas celui que je préfère du groupe (La Tête En Arrière et sa Zoé ayant sans doute mis la barre un peu trop haut), mais un bon moment à passer en compagnie de Thomas et sa troupe.
- La Tracklist:
- Fini de rire
- Le robot
- Pense à moi
- Monsieur tout le monde
- Les amants de Valence
- Dans l’ombre
- Manhattan
- Faustine
- La complainte du gardien de prison
- Le fantôme
- Si je m’écoutais
Le site officiel de Luke
Luke sur wikipédia
Le FaceBook de Luke
Le MySpace de Luke
La rétro Zoé sur Désinvolt
Un commentaire
A 100% d’accord avec toi ! A la première écoute j’étais dégouté, et finalement, je le trouve très bon. La Complainte… et d’autres titres me font beaucoup penser à Bashung, suis-je le seul ?