Au festival Les Femmes S’en Mêlent, il y a aussi des types qui dansent en slip. Soyez prévenus ! La DJ Bene Detta est venue accompagnée de la bande de joyeux dévergondés du Camion Bazar. Ils ont assurés un show ridiculo-trash des plus improbables sous les encouragements des quelques spectateurs présents.
On a écouté de l’italo disco, de la house funk et du glitter deep. On a vu des choses étranges comme un type qui a bu une bougie, ou qui a fait semblant, on ne sait pas… Bene derrière ses platines fait office de prêtresse païenne d’une cérémonie déglinguée. C’est joyeux, festif, un peu sexuel aussi et surtout ça donne envie de danser. Elle enchaîne les 45 tours et le public se laisse tranquillement prendre au jeu.
L’ambiance change littéralement pour RONiiA (prononcez Ro-nee-A). Mené par Nona Marie Invie de Dark Dark Dark, le groupe nous plonge au coeur d’une électro sombre et spectrale. La salle est enrobée d’une douce obscurité au creux de laquelle rayonne la chevelure blonde de la chanteuse. Les textes sont mélancoliques, empreints d’une nostalgie touchante. La voix se fait tour à tour légère ou profonde. C’est un peu planant, on pense à Portishead. Des beats sombres et des synthés envoûtants, travaillés par des musiciens, éclairés par à-coups, comme à la lumière d’un éclair. L’atmosphère se fait presque fantomatique par moment. Pour ceux qui voudraient s’enfoncer dans l’univers de RONiiA, un seul conseil, courez découvrir leur album éponyme disponible sur le label Totaly Gross National Projection.