Dernière ligne droite déjà, pour moi la journée commence avec The Haunted, un groupe suédois composé d’anciens membres d’At the Gate. C’est un public connaisseur qui s’est rassemblé devant la Mainstage, et ils ne seront a priori pas déçus. En effet, The Haunted aura fait le « job » durant les quarante minutes de leur set.
Sur la Mainstage voisine, Red Fang est dans les starting-blocks pour démarrer sa prestation (groupe raté en 2013 sur ce même festival). Du stoner rock un brin nerveux, ça joue bien, le son est pas trop mauvais, les gars sont motivés, la set-list pioche dans tous les albums. Pour ma part, je les aurais bien vu un peu plus tard sous la Valley. Cela étant, ça n’enlève rien à ce bon moment passé.
Une rencontre avec quelques amis habitués du Hellfest: on échange sur nos coups de cœur du weekend, on se rafraichît car de ce temps-là, on ne le dira jamais assez, il faut savoir s’hydrater !!! Puis avec le temps qui passe, je me remets en quête de photos, et pour ce faire je vais pour le peu de temps qu’il me reste aller shooter Dark Tranquillity puis Ne Obliviscaris. Je m’abstiendrai de tout commentaires concernant ces deux groupes n’ayant, pour être honnête, pas eu assez de temps pour en apprécier le contenu.
Enchaînement photographique sur le début de Carach Angren.
Puis rendez-vous sur la Mainstage pour assister au show d’Hollywood Undead. Les américains sont venus défendre leur dernier opus Day of the dead. Difficile de les mettre dans une case, ils mêlent hip hop, rock, indus… Comme je le disais hier, c’est un groupe que je n’écouterai pas spontanément, mais que j’ai envie de voir sur scène, et puis après deux jours de stoner/doom, un changement de rythme s’impose. Durant quarante minutes, Hollywood Undead va ravir le public venu en masse assister à cette déferlante d’énergie. Une première pour eux sur les planches du Hellfest mais certainement pas une dernière !!!
Je switch sur la Mainstage voisine, pour voir les vétérans du trash, Exodus. Alors Exodus, on ne les présente plus, le chanteur Steve « Zetro » Souza est revenu dans le groupe, tandis que Gary Holt, le leader, est trop occupé avec Slayer d’où cette dédicace avec l’intro de Raining Blood (titre phare de Slayer) qui lancera Blacklist. Exodus est sans nul doute un des meilleurs groupe de trash, avec notamment une batterie et des solos monumentaux, et un duo de guitaristes qui maîtrise son sujet. Une set-list plutôt basée sur le dernier – très bon – album (Body Harvest, Blood In, Blood Out, Black 13), et quelques vieilles pépites (The Toxic Waltz, Bonded By Blood bien sûr, Strike Of The Beast. Franchement le pied total.
Après ça, pas le temps de s’endormir, je fonce à la Warzone voir les Ramoneurs de Menhirs. Enfin c’est ce que je pensais… Contrairement aux jours précédents, je ne suis pas arrivé avec suffisamment d’avance pour pouvoir assister au live de Loran et ses Ramoneurs. En effet la zone est bondée et il m’est impossible de passer. Pour les avoir vus à maintes reprises et sachant pertinemment que je les recroiserai bientôt, je me dirige alors vers The Temple où débute le set de Grave Pleasures (ex Beastmilk). C’est une programmation plus qu’osée sous cette tente et pour le Hellfest en général, sachant que les finlandais officient dans un style post punk plus proche de Joy Division que de Cradle of Filth ou Satyricon. Découverte très agréable, les festivaliers n’étaient pas des plus nombreux devant la scène mais tous ont apprécié la performance. Un groupe à suivre que je retrouverai avec grand plaisir.
Un petit détour par la Valley pour Eyehategod, vétéran du sludge. Ils sont fidèles à leur réputation scénique : cela joue bien avec un Mike Williams très en voix, qui saura créer un lien avec le public venu en masse et qui lui rendra bien vu les mouvements de foule. Tout le monde semble y trouver son compte. Les cinquante minutes du set balayant une grande partie de leur discographie passeront encore une fois trop vite.
Direction la Mainstage pour Cavalera Consipracy, et c’est plutôt une très bonne surprise. CC, c’est une bonne excuse pour les frères Cavalera de jouer du Sepultura (80 % de la set list, dont Refuse/resist, Roots bloody roots, Territory, Desperate Cry…). Max est une bête de scène à défaut d’être un très bon musicien, toujours à haranguer le public, et Igor un excellent batteur. On dirait une pieuvre derrière sa batterie. Vraiment un très bon concert, mais encore une fois gâché par une coupure de son à quelques minutes de la fin, et Max n’est pas Joel d’Airbourne, il se retire et dit au revoir sous les sifflets (pour le son) et les applaudissement du public conquis.
Cette fois je décide d’aller me mettre en position pour le concert d’Exploited bien en avance pour ne pas réitérer la mauvaise expérience du début d’après-midi dans la Warzone. Un de mes groupes préférés (encore un me direz-vous), vu trois fois dans un festival de Ben Barbaud (première fois au Furyfest puis deux fois au Hellfest) : du vieux punk métal qui envoie du lourd, avec un Wattie toujours égal à lui-même. L’avantage avec ce groupe, c’est que les chansons sont très courtes, et donc ils réussissent à jouer vingt-quatre titres en une heure (Let’s Start a War (Said Maggie One Day), Fightback, Dogs of War, UK 82, Chaos Is My Life, Dead Cities, Alternative, Noize Annoys, Never Sell Out, Troops of Tomorrow, I Believe in Anarchy, Holiday in the Sun, Cop Cars, There Is No Point, Beat the Bastards, Fuck the System, S.P.G., Porno Slut, Army Life, Maggie, Fuck the USA, Sex & Violence, Punks Not Dead, Was It Me). On voit que le groupe axe son set sur son dernier album (qui date quand même de 2003), et nous sert également un best-of de sa discographie. Concert dont on se souviendra longtemps : sur Sex & violence, Wattie demande au public de monter sur les planches, lequel s’exécute et débarque en nombre, la sécurité est débordée. Il y a tellement de monde sur scène que le groupe ne peut pas jouer son prochain titre, et Wattie de grogner « Get off the fuc**ng stage ! ». Il ne faudra pas loin de cinq minutes pour que tout rentre dans l’ordre ! Et puis, le groupe joue Was It Me (non jouée en 2003 par oubli, ni en 2011 par manque de temps), un de leurs meilleurs titres. Encore un énorme concert.
Passage rapide sur la Mainstage faire quelques photos de Limp Bizkit. J’avoue que face aux Ecossais d’Exploited mon choix a été rapide et sans appel.
Après la tornade sonore d’Exploited, je rejoins la Valley pour Saint Vitus, les pionniers du doom. Le groupe n’arrive pas avec Wino mais Scott Reagers, le premier chanteur de la bande. Le concert sera donc axé sur les deux ou trois premiers albums du groupe, Born too late, Saint Vitus, Dark world, War is our destiny… Et là, encore une bonne surprise, je ne savais pas que Saint Vitus savait faire des titres rapides ! Ils sont vraiment excellents, avec des gros riffs plombés et hypnotiques, je prends encore un pied total.
Direction la Mainstage, pour voir le début du live de Korn sur une configuration de scène minimaliste. Le set sera axé sur leur premier album Korn avec les morceaux Blind, Ball tongue, Need to, Clown… Le set sera perturbé par un nouveau souci technique, plus de son. Quelques minutes plus tard les américains feront leur retour sur scène pour finir leur concert pour le plus grand bonheur du public.
Mon dernier concert du weekend se fera à la Valley. Non pas que je sois un aficionado du groupe Superjoint Ritual, mais Phil Anselmo est un redoutable frontman, l’artiste incontournable du Hellfest depuis des années. Il est venu avec bon nombre de formations, s’est invité sur différents concerts pour jouer avec ses potes. « Ambassadeur » du festival, il aura encore une fois tenu sa réputation et fait vibrer la tente et le public malgré la fatigue accumulée durant ces trois jours de folie par les festivaliers.
C’est ainsi que s’achève cette dixième édition, comme à l’accoutumée ce weekend est passé trop vite. Mais pas de regrets, que de bons souvenirs, encore de bien jolies rencontres et découvertes. Je tiens à remercier l’équipe du Hellfest pour cette accréditation, son accueil et son organisation sans failles. Rappelons-nous du festival à ses débuts et saluons cette belle réussite. Merci aussi à tous les bénévoles qui rendent ce festival agréable avec une pensée particulière aux Challengers pour leur professionnalisme et notamment le boulot abattu en Warzone cette année.
Rendez vous l’année prochaine pour de nouvelles aventures !!!