Ce mardi 29 mars signe le début des festivités au Divan du Monde pour le festival Les Femmes S’en Mêlent. Pour l’occasion, l’équipe a invité deux anciennes Brisa Roché (déjà invitée en 2006), Oy (2011) et une petite nouvelle qui a tout d’une grande Shilpa Ray.
Brisa Roché ouvre les hostilités avec une pop mélodique aux accents rocks. La chanteuse d’origine californienne a des faux airs de Björk et ponctue chacune de ses chansons par des échanges avec le public, dans un français parfait. La musique est douce et énergique. Sur scène, Brisa Roché est accompagnée d’une violoncelliste en chaussettes dans ses sandales dorées, d’un claviériste, d’un batteur et d’un guitariste tous de blanc vêtus. La chanteuse vient présenter son prochain album Invisible 1 devant le public du Divan du Monde. Elle interprétera notamment Each One Of Us et le dansant Mystery Man. Les chœurs sont assurés par la violoncelliste et donnent une belle profondeur aux vocaux. Brisa Roché ne manque pas d’humour et propose d’installer des siphons au plafond pour que les buveurs puissent continuer d’applaudir sans lâcher leur boisson. La prestation est sympathique et bon enfant. Les instrumentations sont variées et riches. Une belle découverte. Pour les curieux, sachez que le prochain album sort début juin.
Le second groupe offre une prestation excellente, tant par la prestance scénique des membres et de la chanteuse que par la qualité de leurs instrumentations. Shilpa Ray arrive armée de son harmonium et de ses musiciens pour une heure d’audace musicale rare. La voix est un peu écorchée mais toujours puissante. Les modulations sont impressionnantes. On pense à Laetitia Sheriff et même Siouxie Sioux ou Patti Smith. Elle interprète plusieurs morceaux de son dernier dernier album Last Year’s Savage dont notamment le superbe et mélancolique Burning Bride. Le ton est résolument punk tout en restant très mélodique et musical. Shilpa Ray maîtrise tous les styles et passe avec une facilité déconcertante du blues à l’exotica des 50’s sans perdre en cohérence. L’atmosphère est brute, intense, remplie d’émotions. La basse fait vibrer les entrailles, le piano joue sur la corde sensible. Certains morceaux ont un côté léger, presque rockabilly comme le génial Shilpa Ray on Broadway. Shilpa Ray termine son set dans une effusion vocale proche du cri, un genou posé sur le clavier, soutenue par des instruments vrombissants. Une véritable claque sonore !
Oy clôture cette soirée avec un set improbable et excellent. Toute la prestation est organisée autour d’une mise en scène racontant l’histoire de la planète Espera. La chanteuse, Joy Frempong, est charismatique, les musiciens carrés. On ne peut que vous conseiller d’explorer leur univers par vous-même à travers leur dernier album Space Diaspora.
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