Boum ! Après le magnifique set d’Austra au Trianon, on file directement au Trabendo pour la soirée de clôture du festival Les Femmes S’en Mêlent. Les soirées de clôture sont généralement un prétexte pour faire une grosse fête mise en musique par des artistes de talent et orchestrée par le crew Barbi(e)turix toujours aussi efficace. Ce soir on est là pour fêter les vingt ans du festival et le programme est on ne peut plus alléchant : Corine, Nova Twins, et les DJ sets de Tia Turn Tables Rebeka Warrior, MORGAN HAMMER, RAG et NARI FSHR.
Tia Turn Tables assure l’ambiance entre les concerts en première partie de soirée. La programmatrice et productrice originaire de Copenhague aime se décrire comme une «gitane culturelle» et propose une ambiance plutôt agréable à base de hip-hop, de soul, d’électro et d’afro-house, qui permet à l’excitation de monter tranquillement avant les concerts.
Vers 23h, Corine s’installe sur scène et nous balance sa disco-pop sucrée-salée. Le set s’ouvre sur Bingo. Corine incarne un personnage dont le look étrange est un mariage entre Bonnie Tyler et les Bee-Gees. Perruque bouclée blonde, tenue disco argentée et danse sexy. Les paroles susurrées de façon sensuelle et un peu mutine. L’ambiance s’échauffe rapidement. Sur scène la chanteuse est entourée d’une flopée d’instruments : claviers, machines, percussions, batterie, basse et guitare. On tend clairement vers le disco. Pendant tout le set on a droit a des échanges plutôt drôles avec la scène et une prestation toute en suggestion. Son tube Pourquoi, Pourquoi fait danser tout le monde pendant que la foule s’épaissit dans la fosse du Trabendo.
Après un court changement de plateau, Nova Twins fait son entrée dans l’arène et ce sera l’une des grandes révélations de la soirée. Le duo londonien est hyper efficace. Amy Love (chant et guitare) et Georgia South (basse) sont âgées d’à peine vingt ans, et font vibrer les murs de la salle avec leur grunge énervé. Entre rap et punk, elles ressuscitent les fantômes des meilleures prestations de Rage Against The Machine. Le chant est puissant et revendicatif, les lignes de basses sont excellentes et les solos de guitare addictifs. Le public est complètement happé par leur show et nombreux sont les spectateurs qui sont venus pour elles. C’est très très bon et on s’en délecte avec un plaisir non feint.
Rebeka Warrior s’installe ensuite devant ses machines et nous en met plein la tête comme d’habitude. Au menu, Le Mix des Sorcières qu’elle avait préparé pour l’occasion et diffusé sur Soundcloud. On retrouve les sons de Sexy Sushi poussés dans leur dimension électro. Ce qu’on aime chez Rebeka Warrior (alias Julia Lanoë), c’est que ça dégénère. Elle a invité tous ses potes sur scène et ça devient vite le grand n’importe quoi. Le son reste ultra efficace pendant tout le set, mais sur scène ça bouge, ça danse, ça se touche et ça s’aime. C’est punk, décadent et irrévérencieux. On aime.
La suite de la soirée est assurée par Morgan Hammer qui balance un son bien tordu, entre synth-wave et électro. Elle nous emporte dans un autre monde et plonge le Trabendo dans une ambiance de rêverie épileptique. Les Barbi(e)turix, Rag et Nari Fshr (qui officient également aux célèbres soirées Wet For Me) s’occupent de la dernière partie de soirée et feront danser les foules jusqu’au bout de la nuit. C’était une belle soirée comme on les aime. C’était beau de fêter les vingt ans des Femmes S’en Mêlent toutes ensemble. Ça fait du bien de voir que depuis vingt ans, ce festival rassemble de plus en plus de monde autour des artistes féminines de talent. Un très bel anniversaire Les Femmes S’en Mêlent !
Photos © Dody.
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