C’est une grosse nuit qui nous attend en ce dernier vendredi de mars. En effet, pour les vingt ans du festival Les Femmes S’en Mêlent, SANDOR, Pixx et la très attendue Austra sont invitées à ouvrir la soirée au Trianon avant la nuit de clôture prévue au Trabendo à la suite. SANDOR ouvre le bal avec une jolie pop, synthétique et sombre. Sur scène, la chanteuse SANDOR est accompagnée d’une claviériste, d’une guitariste et d’un batteur. Les éclairages sont tout en clair-obscur et l’ambiance un brin mélancolique. Tout au long du set, elle distille les morceaux énigmatiques de son EP Bar de Nuit qui sort le jour même. Une jolie entrée en matière.
Après une courte pause, c’est Pixx qui s’installe sur scène. Hannah Rodgers, la chanteuse, est vêtue d’une improbable robe verte et rouge tout droit venue des seventies. Accompagnée d’un batteur, d’un bassiste et d’une guitariste/claviériste, Hannah nous offre une belle présence scénique alliant attitude punk, tenue disco et pop psychédélique. Les morceaux comme I Bow Down ou Grip sont hyper efficaces. Le public est réceptif et se laisse happer par la musique. La voix est belle, sincère et profonde. Les morceaux de l’EP Fallin sortis en 2015 donnent lieu à des instants plus calmes, presque folk, avant de repartir dans une dimension plus électronique. Son premier album s’intitulera The Age Of Anxiety et devrait être disponible dès juin 2017. Avis aux amateurs.
Il est temps de laisser la place à Austra, alias Katie Stelmanis, et son groupe composé de deux claviéristes et d’une batteuse. La chanteuse arrive dans une robe de vestale d’un jaune flamboyant. La batteuse est installée sur une estrade un peu surélevée, encadrée par deux fausses flammes. L’ambiance est à la célébration et se prête parfaitement à l’électro philosophique d’Austra. On commence doucement avec We Were Alive suivi de l’emblématique Future Politics. Les beats sont violents et parfois un peu crades, ce qui offre un contraste intéressant à la voix aérienne de Katie. Dès les premières notes d’Utopia, la foule se met à bouger et l’ambiance monte d’un cran. On enchaîne avec I’m a Monster et le magnifique Forgive Me qui emporte le public. Le claviériste situé sur la gauche a une dégaine improbable avec sa tignasse blonde bouclée, son short de plage et son haut de survet’. Il est assez drôle dans sa gestuelle et apporte une petite touche décalée au show. Le groupe aura un petit problème d’ampli, qui donne lieu à un moment d’échange assez chaleureux avec le public. Katie Stelmanis parle très bien français et se montre elle aussi pleine d’humour pendant cet interlude forcé. La reprise est un peu difficile mais le groupe se remet vite dans le bain. Quelques morceaux plus calmes viennent poser une ambiance un peu contemplative avec Freepower et Gaia puis Home emporte la salle dans un dimension plus house. I Love You More Than You Love Yourself met tout le monde d’accord et on reste scotché par l’interprétation. La fin de set est très électro avec beaucoup de stroboscopes, des basses poussées à fond et des mélodies ultra dansantes, notamment sur Angel in Your Eye, le monstrueux Beat and the Pulse et Lose It. The Villain clôt le set officiel avant un court rappel composé de Habitat, de l’excellent Painful Like et du magnifique Hurt Me Now.
Six ans après leur premier passage au festival Les Femmes S’en Mêlent, Austra nous a offert une prestation terriblement fascinante. Leur troisième album est particulièrement profond tant sur le plan des textes que de l’orchestration. La présence scénique est impressionnante et les instrumentations sont puissantes et enlevées. La dimension électro, presque club de la fin de set nous laisse à point pour la suite des événements. A suivre.
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